On me pardonnera cette chronique quelque peu narcissique.
Aujourd’hui, la notion d’influenceur.
Question existentielle : suis-je un influenceur?
Qu’est-ce qu’un influenceur?
En gros, une personne se servant de son blogue ou d’une plate-forme comme YouTube pour propager ses opinions et influencer un groupe d’individus. Le Larousse précise que cette influence s’étend sur l’opinion publique, voire sur les décideurs.
Évidemment, tout dépend de ce qu’est un groupe d’individus et de sa taille. En outre, il faut aussi – et surtout – considérer le nombre d’abonnés. Quand on regarde l’influence qu’ont certaines personnalités connues, on revient vite sur le plancher des vaches.
Personnellement, je compte 1903 abonnés sur Twitter; Guy A. Lepage en a 455 000, Karine Vanasse, 87 000. J’ai des croûtes à manger…
Ce serait bien prétentieux de dire que moi, je suis un influenceur.
Quand on parle d’influenceurs, il est surtout question de personnalités très connues, dans le monde du journalisme, de la politique et de cette race nouvelle apparue au cours des dernières années : celles qui se font connaitre dans les médias sociaux.
Ce sont par exemple des filles qui analysent des produits de beauté, des cuisiniers qui exercent leur art sur YouTube.
Je n’ai pas la prétention de rejoindre autant de personnes. La question de la langue française n’est pas celle qui excite tellement les foules; la difficulté que j’ai à attirer l’attention des médias sur mon livre en est une preuve brutale (gros soupir).
Sauf que…
Les chiffres parlent
Mon blogue attire l’attention d’un public spécialisé qui n’a rien à voir avec celui des grandes vedettes artistiques et médiatiques (le pouvoir de l’adjectivite!). Il est évidemment oiseux de faire des comparaisons avec ces gens qui défilent régulièrement dans les médias, l’un invitant l’autre à son émission…
Mais, toutes proportions gardées, je pense quand même obtenir un certains succès.
En consultant les statistiques de mon blogue, je me rends compte que mes articles sont beaucoup plus lus que je ne l’imaginais. C’est même assez renversant.
J’ai donc une certaine influence dans un monde relativement restreint.
La publication d’un nouvel article suscite une certaine anxiété… (Voir mon article sur ce mot.) Combien de gens vont le lire? Je vois assez vite si j’ai fait mouche… Si le compteur du blogue affiche quelques dizaines de personnes en moins d’une heure, je sais que de 300 à 400 personnes l’auront lu en fin de journée.
Pour ceux que ça intéresse, le record mondial, absolu et jamais égalé (un nouveau record) pour une journée est mon article sur le français au Québec et en France. Il a eu un grand retentissement (façon de parler). Je m’attendais à des critiques outrées de Québécois susceptibles, convaincus de parler un excellent français… eh bien non! Beaucoup m’ont félicité de mon courage. Des Français y ont réagi avec sympathie; ils ignoraient que le français était si précaire au Canada.
Certains articles suscitent des centaines de clics, mais pas toujours les articles que j’attends. Au cours du dernier trimestre, les textes les plus populaires sont les suivants :
- Empowerment.
- États-Unis : pluriel ou singulier?
- Finnois ou Finlandais?
- Des chevals?
- Le français au Québec et en France.
Ah, les fameux chevals… Qui aurait pensé? Le billet a été publié en mars 2018. Mais s’il avait paru en 2013, il caracolerait sûrement en tête de peloton.
J’écris mes articles depuis mars 2013. Certains d’entre eux sont dans le paysage depuis un bon bout de temps. Je constate que les billets à saveur géographique retiennent beaucoup l’attention. Voici les articles les plus lus depuis la création du blogue, avec le nombre de clics :
- Finnois ou Finlandais? 30 031
- Écrire et traduire les adresses. 15 9345
- États-Unis : pluriel ou singulier? 15 237
- Iraq ou Irak? 8 193
- Sinophones ou magyarophones. 7 672
- Politiciens ou politiques? 7 221
- Empowerement. 7 173
- Les majuscules : des règles à revoir. 7 066
- Viet Nam ou Vietnam? 6 562
- Seconde ou Deuxième Guerre mondiale? 4 952
Courrier
Tenir un blogue suscite des réactions de toutes sortes. Certaines font chaud au cœur, tandis que d’autres sont vraiment décevantes. Je vous renvoie à un article écrit l’an dernier à ce sujet. Qui écrit à un blogueur/influenceur?
Influenceur, quel mot inadéquat pour désigner des personnes qui ne sont souvent que des agents de marketing qui font de la promotion de produits et dont la notoriété s’est construite sur leur habileté à générer des clics.
Qu’elles acquièrent un pouvoir d’influence sur cette seule base est bien désolant et ne devrait en rien se comparer à votre type de contribution, monsieur Racicot.