Présentiel

Le mot irrite bien des gens. Il est en vogue depuis quelques années dans le monde de l’enseignement et traduit la soif de néologismes qui affecte ce milieu, comme cela se voit souvent ailleurs aussi.

La réalité qu’il décrit est pourtant très simple : le fait pour les étudiants de suivre un cours sur place, devant le professeur, d’être présent. Ce que l’on appelle tout simplement un cours en classe. Tellement simple qu’on se demande pourquoi il a fallu inventer une nouvelle terminologie.

Mais c’est justement le propre du jargon d’exprimer de manière compliquée des réalités très simples. Toutes les disciplines scientifiques ou non y passent.

Pour badiner, on serait tenté d’avancer que ceux qui ne suivent pas les cours en présentiel le font en… absentiel. Non, ils le font en ligne.

Bien sûr, il n’y a pas lieu de lancer un anathème contre le mot présentiel. Certains le trouvent joli et, pour une fois, il ne s’agit pas d’un anglicisme, ce qui est toujours agréable dans le contexte canadien.

D’ailleurs, le mot est entré dans les dictionnaires.

Réflexions d’un ancien chargé de cours

Pour les profs obligés de donner des cours en ligne, il faudrait parler de démerdentiel – si, si, le mot existe! Les plus curieux regarderont avec intérêt la vidéo suivante.

Car, pour les professeurs, les cours à distance ne sont pas de la tarte. L’enseignant doit chambarder son cours pour l’adapter au nouveau médium, opération qui exige des heures considérables de travail. En outre, la dynamique avec les étudiants et entre les étudiants est perturbée.

Les échanges sont forcément plus limités. Il est plus facile à certains étudiants de devenir distraits, de se perdre dans Facebook, en rédigeant quelques messages, tout en écoutant le prof distraitement, convaincus qu’ils arrivent à tout faire en même temps. La situation se complique quand certains optent pour le visionnement différé du cours, car à ce moment-là il est impossible de poser une question au prof. Le cours devient une autre vidéo YouTube…

Le cours en ligne permet toutefois à l’étudiant de faire des recherches complémentaires sur le Net pour mieux comprendre la conférence. Mais c’est exactement ce que font les étudiants en classe, certains vérifiant soigneusement toutes les allégations du prof, comme j’ai pu le constater…

Les enseignants préfèrent les cours en classe, ou en présentiel, si vous préférez. Mais il y a fort à parier que les universités profiteront de la brèche créée par la pandémie pour intensifier la prestation de cours à distance, et ce pour toutes sortes de raisons.

Le fait est que la tendance à pratiquer un enseignement à distance était déjà amorcée avant la pandémie chinoise. Mais celle-ci a accentué le processus. D’autres raisons expliquent cette transformation opérée par les universités.

Il y a bien sûr la fascination de la technologie et le désir de paraître à jour. Ensuite, les institutions d’enseignement ont investi beaucoup d’argent dans la quincaillerie informatique, donc difficile de faire marche arrière. De plus, le fait de vider les campus pourrait permettre de faire des économies dans la gestion des locaux. Moins de bâtiments seront nécessaires. Actuellement, les campus universitaires ressemblent à des villages abandonnés dans le Far West.

Je ne suis pas convaincu de la viabilité des cours à distance à plus long terme. Il est clair que la qualité de l’enseignement finira par en souffrir et que, à la manière du télétravail, les autorités universitaires opteront pour des formules mixtes.

Les cours en présentiel ne sont peut-être pas morts, mais leur vie sera transformée à tout jamais, pour le meilleur et pour le pire.

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André Racicot vient de faire paraître un ouvrage Plaidoyer pour une réforme du français.  Ce livre, accessible à tous, est la somme de ses réflexions sur l’histoire et l’évolution de la langue française. L’auteur y met en lumière les trop nombreuses complexités inutiles du français, qui gagnerait à se simplifier sans pour autant devenir simplet. Un ouvrage stimulant et instructif qui vous surprendra.

On peut le commander sur le site LesLibraires.ca ou encore aux éditions Crescendo.

Adresse à la nation

Le premier ministre Trudeau vient de prononcer une adresse à la nation au sujet de la pandémie qui reprend de la vigueur dans notre pays. Encore une fois, le Canada pense en anglais quand il parle en français.

Si en anglais on peut s’adresser à la nation, il en est tout autrement en français, surtout si on examine le sens du mot adresse. Les grands dictionnaires définissent une adresse, comme l’expression d’un vœu exprimé par une assemblée politique à un souverain. On est donc très loin du discours prononcé par M. Trudeau.

Adresse à la nation s’inspire de l’anglais address to the nation. La définition trouvée pour address dans le Merriam-Webster est assez éloquente :

A prepared speech delivered to a special audience or on a special occasion.

L’expression en l’objet est donc un autre calque de l’anglais, avec toutes les apparences de la normalité, raison pour laquelle il passe inaperçu un peu partout.

Le premier ministre a tout simplement prononcé un discours au pays, un discours aux Canadiens.

On lira avec intérêt mon article sur le mot nation.

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André Racicot vient de faire paraître un ouvrage Plaidoyer pour une réforme du français.  Ce livre, accessible à tous, est la somme de ses réflexions sur l’histoire et l’évolution de la langue française. L’auteur y met en lumière les trop nombreuses complexités inutiles du français, qui gagnerait à se simplifier sans pour autant devenir simplet. Un ouvrage stimulant et instructif qui vous surprendra.

On peut le commander sur le site LesLibraires.ca ou encore aux éditions Crescendo.

Loukachenko

Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, attire beaucoup l’attention ces derniers temps. La foule rugissante dans les rues dénonce l’élection truquée qui l’a reporté au pouvoir cet automne. Le président est tellement alarmé qu’il s’est rapproché de l’inquiétant voisin russe qui ne pense qu’à l’annexer.

Le langagier que je suis ne peut que se réjouir de cette « popularité », parce que les journalistes francophones du Canada disposent de tellement de sources en français sur cette crise, qu’ils ne peuvent faire autrement que d’écrire le nom du président sans faire de faute.

Si Loukachenko était le directeur d’une centrale nucléaire du fin fond du pays, il y aurait de fortes chances que nos braves rédacteurs orthographieraient son nom ainsi Lukashenko. Pourquoi? Parce c’est écrit ainsi dans Canadian Press ou Reuter.

Ce qui saute aux yeux pour le président de la Russie est beaucoup moins clair quand on affiche le nom d’un inconnu dans un reportage. J’ai déjà fait part de cette problématique à la cheffe d’antenne du Téléjournal de Radio-Canada, mais elle ne m’a jamais répondu. Malheureusement, le Téléjournal continue d’afficher les noms slaves avec une orthographe anglaise, dans la très grande majorité des cas. Désolant.

Dans un article précédent, j’ai analysé le problème de la translittération des noms slaves écrits en caractère cyrilliques. Des langues comme le russe, l’ukrainien, le biélorusse, le serbe, entre autres, sont concernées. À cause de cela, les anglophones et les francophones ne transposent pas les sons de la même manière. Ainsi, Poutine s’écrit Putin en anglais.

La journaliste en poste à Moscou, si elle me répond un jour, me dirait probablement qu’elle n’a pas le temps de s’occuper de ce genre de choses. C’est peut-être vrai, mais les chefs de pupitre à Montréal? Ils s’en fichent aussi?

Passer à travers

L’un des travers des puristes et de bien des langagiers est de voir des anglicismes partout. Ils n’ont pas toujours tort.

On entend souvent l’expression passer à travers quelque chose. La traductrice vigilante, le terminologue à l’affût se méfient à bon droit puisque l’une des définitions de through en anglais comporte comporte le sens suivant, selon le Merriam-Webster :

Arrived at completion or accomplishment.

Par conséquent, l’expression to go through something, peut comporter le sens figuré de subir une épreuve, d’aller jusqu’au bout et de s’en sortir.

Le langagier délivre donc un constat d’anglicisme à son rédacteur.

Minute papillon!

Une simple recherche au dictionnaire nous amène une révélation surprenante : l’expression existe aussi en français! Le Robert :

Passer au travers : échapper à un danger, à qqch de fâcheux.

Le sens n’est pas exactement le même. Si en Europe et ailleurs dans la Francophonie on échappe à une situation difficile, au Québec on la vit d’un bout à l’autre et on s’en sort.  On est donc plus près du sens anglais.

À travers le Canada

Qui ne rêve pas de voyager à travers le Canada, à travers l’Europe ou l’Asie? Anglicisme ou pas? Là encore, les langagiers ont les sens en éveil, flairant la proie.

Comme l’indique le Collins :

To go through a town, area, or country means to travel across it or in it.

En français, aller à travers quelque chose signifie le traverser d’un bout à l’autre, dans toute son étendue. Comme l’indique l’Office québécois de la langue française, il est probable que l’expression s’inspire de l’anglais, quand il est question de géographie, bien que ni le Larousse ni le Robert ne la qualifient d’anglicisme.

Toutefois, force est de constater que de grands écrivains français employaient l’expression eux aussi. Il est peu probable qu’ils aient été contaminés par le français québécois anglicisé.

Le chevalier s’en allait à travers le monde, secourant la veuve et l’orphelin. – Chateaubriand

Si on tient à éviter l’expression, on peut toujours dire Voyager d’un bout à l’autre de l’Asie, partout en Europe, aux quatre coins du Canada, etc.

J’espère que vous ne prendrez pas cette chronique de travers.

Action

Action! Voilà le mot lancé par les cinéastes quand la caméra se met à tourner.

Le mot surgit plus souvent qu’à son tour dans le discours politique et journalistique. Dernière citation en date, celle du premier ministre Trudeau : « Prendre des actions. » On a vu aussi récemment venant d’un autre interlocuteur : « Prendre action. »

Si une action est la manifestation d’une activité, il n’en demeure pas moins que les deux expressions ci-dessus tranchent et s’inspirent de l’anglais. Elles sont d’ailleurs condamnées par l’Office québécois de la langue française.

L’anglicisme s’insinue aussi dans la définition du mot même. Les rédacteurs parlent fréquemment des « actions du gouvernement », alors qu’il serait plus français de discuter des mesures, interventions ou décisions des autorités.

Le gouvernement de la France emploie pourtant l’expression « actions du gouvernement » sur son site Web, ce qui ne manquera pas de donner des munitions aux actionnistes, ceux qui tiennent absolument à parler à l’anglaise. Sur le site, on peut lire ce qui suit :

Vous voulez comprendre les décisions du Gouvernement? Savoir ce qu’elles changent pour vous au quotidien? Vous êtes au bon endroit.

C’est moi qui souligne. On remarquera l’emploi du mot décisions ainsi que la majuscule à Gouvernement. Le site parle des actions du gouvernement au sens large, classées par thématiques, économie et finances, culture, etc.

À proprement parler, on ne peut condamner l’emploi du mot actions, mais le repli vers décisions m’apparait significatif.

Soyons donc prudents avant de qualifier d’actions des mesures courantes, quitte à parler de l’action du gouvernement en général. Quant aux expressions « Prendre action » et « Prendre des actions », laissons-les au premier ministre Trudeau.

Interview

Le mot interview est plus utilisé en Europe, bien qu’on le lise parfois au Canada. De ce côté de l’Atlantique, on dit plutôt entrevue, mais cette francisation comporte quelques inconvénients.

Interview

Cet anglicisme s’applique dans le cas d’une entrevue que mène un journaliste en vue de publier un article. Point à la ligne.

Le substantif a engendré le verbe interviewer. Dans les deux cas, le contexte est clair. Exemple :

Bernard Pivot interviewe André Racicot (on peut rêver!).

Entrevue

Au Canada, on utilise surtout le substantif entrevue, nettement plus polyvalent. Il désigne la rencontre d’un journaliste et d’une personne… interviewée. Mais on peut également parler d’une entrevue d’embauche, d’une rencontre concertée de plusieurs personnes, d’un entretien.

Je ne crois pas qu’entrevue soit tellement polysémique, au point qu’il faudrait recourir à l’anglicisme interview. Quand on dit que Yannick Nézet-Séguin donne une entrevue à La Presse, tout le monde comprend.

Cependant, entrevue est en quête d’un verbe. Un journaliste peut-il entrevoir Yannick Nézet-Séguin? Ce dernier a-t-il été entrevu par le quotidien en question?

On verra plutôt des tournures comme celles-ci :

Interviewé par La Presse, Yannick Nézet-Séguin a annoncé la tenue de nouveaux concerts l’an prochain. Lors de l’entrevue, il s’est déclaré enchanté des performances de son orchestre. La semaine prochaine, notre reporter interviewera Kent Nagano.

Comme on le voit, l’anglicisme interviewer finit par servir de béquille.

Distanciation sociale 2

Plusieurs lecteurs et lectrices m’ont interpelé au sujet de l’expression distanciation sociale. Toutes ces personnes me trouvaient trop laxiste et s’étonnaient que je n’aie pas condamné le terme en question. Un nouveau tour de piste s’imposait.

D’entrée de jeu, disons-le clairement, distanciation sociale s’est imposée un peu partout, tant au Canada qu’en Europe. Encore une fois, l’usage – cet abruti, trop souvent, – impose sa loi.

L’expression figure même dans le Grand Dictionnaire terminologique du Québec, qui donne comme synonyme distanciation physique. Définition :

Ensemble des mesures de santé publique mises en œuvre par la population pour réduire au minimum les contacts physiques directs et indirects entre individus et ainsi enrayer la propagation d’une maladie contagieuse.  

Observation intéressante dans le Dictionnaire de l’Académie française :

Le mot ne semble pas encore entré dans la lang. cour., les auteurs le mettant presque toujours entre guillemets. 2. On rencontre dans la docum. le verbe trans. distancier. Mettre à distance, prendre du recul (vis-à-vis de quelque chose). 

Il est clair que distanciation a connu une évolution, puisque ce mot était surtout utilisé dans le monde du théâtre, quand l’acteur prend ses distances avec son personnage. Dans d’autres contextes on se distanciait d’une chose, et non d’un individu.

Il serait donc plus approprié de parler de distance sanitaire. Cette expression est très claire et décrit très bien la situation actuelle. On pourrait également évoquer l’éloignement physique que tout individu sain d’esprit devrait observer dans les lieux publics.

***

Je viens de publier un ouvrage sur l’avenir du français : Plaidoyer pour une réforme du français, aux éditions Crescendo. Un portrait de l’état de notre langue, de son histoire, et des façons très simples de la simplifier un peu tout en respectant son esprit.

On peut se le procurer dans certaines libraires ou encore le commander sur le site LesLibraires.ca.

Suite

Avez-vous de la suite dans les idées? Ceux qui écrivent en français et qui pensent en anglais ont effectivement de la suite dans les idées. Surtout dans le monde de l’administration.

Ma librairie favorite à Gatineau est située sur un grand boulevard, suite 100. Une suite, vraiment? Vous voulez dire une chambre d’hôtel luxueuse? Pas vraiment. S’agit-il d’un bureau? Non plus. Alors parlons d’un local.

Dans les tours modernes qui hérissent les centres-villes, il sera alors question d’un bureau. Une compagnie d’assurances sera logée au bureau 308. Un cabinet de médecin pourra aussi occuper un bureau, puisqu’il y a une aire de réception et une série de locaux pour les examens.

Ensuite (si je me permets ce délicieux calembour), une entreprise en vient à occuper une suite après avoir répondu à une annonce pour un espace à louer. On reconnait le côté descriptif de l’anglais. Si cette entreprise occupe un bureau, il s’ensuit (encore!) qu’elle aura répondu à une annonce pour un bureau à louer.

Cookies

Cookies. Les Américains mangent des cookies. Vous en aurez la preuve en écoutant un film états-unien doublé en France.  Ils mâchent aussi du chewing-gum, sans doute pour mieux digérer les donuts qu’ils engloutissent en quantité industrielles.

Homer Simpson s’étoufferait probablement si son fils Bart lui disait : « P’pa, tu manges un autre donut? » Du moins dans la version québécoise… Parce que la version doublée en France est complètement différente et vous pouvez être certain que le mot donut n’est pas traduit.

La vision qu’ont les Français et les Québécois de l’Amérique est radicalement différente. Pour les premiers, un pays de Cocagne, une nation fabuleuse, une république sœur à imiter à tout prix. La multiplication des américanismes est un délice du discours.

Pour les seconds, il faut traduire et cette pulsion obsessive est un grand mystère en Europe, quand elle n’est pas tournée en ridicule.  

Cette anglicisation du vocabulaire nous amuse également. Sauf erreur, ce sont les soldats américains qui ont introduit le chewing-gum en France. On comprend la joie immense des Français, des Belges et des Luxembourgeois de voir débarquer les boys venus les libérer du joug nazi; avec les soldats canadiens, soit dit en passant.

Comme c’est souvent le cas, les noms de mets étrangers restent souvent les mêmes. Il est donc compréhensible que l’on ait gardé l’appellation chewing-gum, au même titre qu’on parle des spaghettis, par exemple.

Comme je l’ai expliqué à quelques reprises, Québécois et Canadiens sont plus enclins à traduire les réalités américaines, à cause du statut précaire du français en Amérique. Nous avons donc créé l’expression gomme à mâcher. Chez nous, chewing-gum ne s’entend jamais.

Ainsi en va-t-il avec les donuts, appelés tout simplement beignes. On pourrait dire également beignets, mais ce terme est inusité chez nous.

Revenons aux cookies. Le Robert parle d’un biscuit rond comportant des éclats de chocolat ou de fruits secs. Ce qu’on appelle généralement chez nous un… biscuit.  Qu’il s’agisse d’un sablé, d’un biscuit rond ou carré, qu’il soit au chocolat ou pas, pour nous un biscuit est un biscuit. Seuls les anglophones mangent des cookies.

Les gens de ce côté de l’Atlantique sont quelque peu perplexes devant la définition européenne du mot biscuit. Le Larousse : « Pâtisserie faite de farine, sucre, matières grasses, œufs, etc., susceptible, après cuisson, de conserver ses qualités pendant un temps donné. » Cette définition correspond à ce que l’on appelle au Québec un biscuit.

Toutefois, le Robert parle aussi d’un petit gâteau sec.

Au Canada, le lien entre un gâteau et un biscuit n’est pas évident. Dans nos contrées, un gâteau est généralement perçu comme une pâtisserie ayant une certaine grosseur, généralement ronde. En Europe, le gâteau peut prendre diverses formes, par exemple une profiterole, qui, chez nous, serait plutôt une pâtisserie.

La variété de gâteaux existant en Europe est absolument époustouflante. Du millefeuille au flan en passant par la charlotte… D’où mon étonnement de trouver le mot cake en français, traduction exacte de… gâteau. Selon le Larousse, le cake serait un « Gâteau en pâte levée, garni de fruits confits et de raisins secs, moulé en rectangle. »

Là encore, pas de cake au Canada ou au Québec français.

Le français, ce n’est pas toujours du gâteau.