Il faut poursuivre le combat
Le problème lancinant du télémarketing sauvage a enfin percé la carapace des médias. Il y a quelques mois, j’ai fait publier une lettre dans les journaux sur le sujet et l’émission La Facture de Radio-Canada a présenté un dossier très étoffé qui met en lumière l’inertie et l’indifférence du gouvernement. Un gouvernement qui considère que le télémarketing est une industrie légitime, alors qu’il s’agit d’un fléau qui devrait être interdit.
La journaliste Esther Normand m’a dit que La Facture recevait beaucoup de plaintes des citoyens qui sont excédés de se faire déranger par des vendeurs de thermopompes et des astrologues. En fait, tout le monde a sa petite histoire à raconter.
La farce a assez duré et les citoyens doivent se faire
entendre. Comment ?
Tout d’abord en écrivant aux politiciens qui, après tout,
doivent compter sur la population pour se faire élire. Or, des élections
fédérales auront lieu en octobre. Belle occasion à ne pas rater.
Ensuite, ne pas hésiter à écrire aux médias. Ces derniers sont
très sensibles aux sujets chauds et le dossier du télémarketing pourrait en
devenir un. Les journalistes se plaisent à creuser des dossiers, surtout quand
ils peuvent dénoncer l’incurie gouvernementale. Et très souvent, les choses
débloquent après un reportage.
Celui de La Facture m’a valu un appel du NPD…
Il faut donc faire de la jungle du télémarketing un sujet chaud pour que le gouvernement cesse d’abdiquer de son obligation de défendre la population, au lieu de laisser le champ libre aux flibustiers du télémarketing.
Par où
commencer ?
La loi instituant la Liste nationale des numéros de télécommunication exclus est
outrageusement bafouée par les télévendeurs. L’émission La Facture l’a clairement démontré. La loi n’est tout simplement
pas appliquée et un seul télévendeur sur 10 000 est frappé d’une amende. Cette
situation est scandaleuse.
Il
faut interpeler les politiciens au pouvoir.
Pourquoi
ne pas commencer par le ministre de la Justice, David Lametti ?
David.Lametti@parl.gc.ca
Certains
voudront écrire au premier ministre lui-même, Justin Trudeau : justin.trudeau@parl.gc.ca
Le
chef de l’opposition officielle, Andrew Scheer est le premier ministre en
devenir. Ce n’est pas une mauvaise idée de le sensibiliser au problème, même si
c’est le gouvernement Harper qui a fait adopter la loi actuelle, pleine de
trous : andrew.scheer@parl.gc.ca
Écrire aux députés
On
peut aussi écrire à nos députés par courriel. L’adresse de tous les membres de
la Chambre des communes se trouve ici : https://www.noscommunes.ca/Parliamentarians/fr/constituencies
Généralement, il est plus efficace d’écrire par courriel. Les lettres papier que j’ai envoyées au bureau des Communes de deux députés sont restées sans réponse. On m’a dit ne jamais les avoir reçues…
Si, malgré tout, vous désirez envoyer une lettre en bonne et due forme, vous trouverez l’adresse du bureau de chacun d’entre eux sur la même page. Si vous manquez d’inspiration, je peux vous fournir des modèles pour chaque variété de député…
Comment leur écrire ?
Composer un message type, pas trop long et précis, exprimant votre exaspération devant l’inertie des autorités.
L’envoyer à votre député.
En faire une copie que vous pouvez ensuite transmettre à tous les autres députés que vous souhaitez sensibiliser au problème.
Par courriel, il est très facile d’écrire des messages en série, en recopiant le message initial. L’idée est d’inonder nos élus de lettres de protestation contre le télémarketing. Bien sûr, ils reçoivent beaucoup de correspondance, mais un grand nombre de courriels sur la jungle du télémarketing finira par attirer leur attention.
Utiliser les médias sociaux à
bon escient
Les élus veulent être à la fine pointe de la technologie et bon nombre d’entre eux ont un compte Twitter. Interpeler un député sur Twitter, c’est lui infliger un électrochoc en public. Cela a généralement a un effet bœuf. Je parle par expérience. Il ne répond à vos courriels ou vous envoie des réponses lénifiantes, confrontez-le sur Twitter.
Des messages laissés sur une page Facebook peut également être du plus grand effet.
Voici maintenant une liste des principaux députés québécois de chacune et des formations politiques, liste qui comprend aussi certaines têtes d’affiche de chacun des partis.
Pourquoi écrire à un député
libéral ?
La
question se pose en effet étant donné que le gouvernement libéral est
responsable du gâchis actuel. Contrairement à ce que l’on pense, les députés
ministériels ont une certaine influence ; ils rapportent les humeurs de la
population au gouvernement. Si les députés libéraux sont inondés de messages de
protestation à propos du télémarketing, ils pourraient exercer des pressions
sur le gouvernement.
Députés
libéraux à harceler :
Serge
Cormier : Serge.Cormier@parl.gc.ca
Mélanie
Joly : Melanie.Joly@parl.gc.ca
Stéphane
Lauzon : Stephane.Lauzon@parl.gc.ca
Rémi
Massé : Remi.Masse@parl.gc.ca
Dominic
LeBlanc : dominic.leblanc@parl.gc.ca
Emmanuel
Dubourg : Emmanuel.Dubourg@parl.gc.ca
Denis Paradis : Denis.Paradis@parl.gc.ca
Brenda Shanahan : Brenda.Shanahan@parl.gc.ca
Marie-Claude
Bibeau : Marie-Claude.Bibeau@parl.gc.ca
Diane
Le Bouthillier : Diane.Lebouthillier@parl.gc.ca
Steven Mackinnon : Steven.MacKinnon@parl.gc.ca
Marjolaine
Boutin-Sweet : Marjolaine.Boutin-Sweet@parl.gc.ca
Pablo
Rodriguez : Pablo.Rodriguez@parl.gc.ca
Greg Fergus : gregfergusparl.ca
Richard Hébert : Richard.Hebert@parl.gc.ca
Francis
Scarpalegga : francis.scarpaleggia@parl.gc.ca
David Lametti : David.Lametti@parl.gc.ca
David Graham : David.Graham@parl.gc.ca
Fayçal El-Khoury : Faycal.El-Khoury@parl.gc.ca
Joël Lightbound : Joel.Lightbound@parl.gc.ca
Yves Robillard : Yves.Robillard@parl.gc.ca
Michel Picard : Michel.Picard@parl.gc.ca
Antoine Housefather : Anthony.Housefather@parl.gc.ca
Marc
Garneau : marc.garneau@parl.gc.ca
Frank Baylis : Frank.Baylis@parl.gc.ca
William Amos : wamos.liberal.ca
Jean-Yves Duclos : Jean-Yves.Duclos@parl.gc.ca
Jean
Rioux : Jean.Rioux@parl.gc.ca
Emmanuella
Lambropoulos : Emmanuella.Lambropoulos@parl.gc.ca
Nicola
Di Iorio : Nicola.Diiorio@parl.gc.ca
François-Philippe
Champagne : Francois-Philippe.Champagne@parl.gc.ca
Pierre
Breton Pierre.Breton@parl.gc.ca
Ramez Ayoub : Ramez.Ayoub@parl.gc.ca
Peter Schiefke Peter.Schiefke@parl.gc.ca
Marc
Miller : Marc.Miller@parl.gc.ca
Eva
Nassif : Eva.Nassif@parl.gc.ca
Pourquoi écrire à un député
conservateur ?
Le
gouvernement Harper a fait adopter en 2008 la loi établissant la Liste
nationale des numéros de télécommunication exclus. Par la suite, il s’est
arrangé pour que cette loi soit inapplicable en ne dotant pas le CRTC du
personnel suffisant. Néanmoins, les élections approchent et le Parti conservateur
pourrait être tenté d’utiliser ce dossier pour marquer des points contre le
gouvernement libéral.
Députés
conservateurs dont il faut secouer les puces :
Sylvie
Boucher : Sylvie.Boucher@parl.gc.ca
Alupa
Clark : Alupa.Clarke@parl.gc.ca
Steven Blainey : steven.blaney@parl.gc.ca
Pierre
Paul-Hus : Pierre.Paul-Hus@parl.gc.ca
Richard
Martel : Richard.Martel@parl.gc.ca
Jacques
Gourde : jacques.gourde@parl.gc.ca
Gérard
Deltell : Gerard.Deltell@parl.gc.ca
Luc Berthold : Luc.Berthold@parl.gc.ca
Alain
Rayes : Alain.Rayes@parl.gc.ca
Pourquoi écrire aux deputés
néo-démocrates?
Le
NPD est moins enclin à défendre les entreprises de télémarketing, contrairement
aux libéraux et aux conservateurs. Il est le plus susceptible de s’emparer du
dossier en question pour dénoncer l’inertie du gouvernement libéral.
Députés
du NPD à activer :
Faut-il écrire aux députés
bloquistes ?
Le
Bloc québécois a maintenant peu d’influence aux Communes. Nous sommes loin de
l’époque de Gilles Duceppe. À mon sens, pas très utile de leur écrire pour
l’instant.
Envoyer des lettres aux
journaux
Envoyer
une lettre aux journaux est un coup de dés. Ils donnent priorité à des missives
faisant suite à des articles qu’ils ont publiés. Cependant, lorsqu’un sujet devient
brûlant, ils sont davantage enclins à lui accorder de l’attention. Il ne faut
pas se laisser décourager si une lettre n’est pas publiée.
La
règle d’or est la concision :
les journalistes n’aiment pas les textes interminables et répétitifs. Bien
cerner son propos ; faire des phrases courtes et claires. Adopter un style
incisif peut être un atout.
En
outre, plus les médias recevront de lettres sur le télémarketing, plus le sujet
les intéressera. Avec un peu de chance d’autres médias que Radio-Canada
décideront de mener leur propre enquête.
Voici
les adresses à qui on peut écrire :
La Presse : debats@lapresse.ca
Le Devoir : lettres@ledevoir.com
Le Droit : editorial@ledroit.com
Écrire à La Facture
514
790-2636
ou le 1 800 790-2636.
Écrire à l’émission JE à
TVA : marie-christine.bergeron@tva.ca
En terminant
Si, comme
un peu tout le monde, vous en avez vraiment assez de vous faire harceler par
des télévendeurs insistants, je vous suggère de faire lire ce texte à vos amis
et de les inciter à prendre la plume pour faire connaître leur opinion.
Les
députés et les gouvernements vont agir seulement s’ils sentent que le problème
devient un enjeu important de société.
Prendre
la parole, interpeler les politiciens est la seule arme qui reste aux citoyens.