Archives de catégorie : Anglicismes

Shutdown en français

Nouvel affrontement entre le gouvernement états-unien et le Congrès, qui conduit à une crise budgétaire et à la paralysie des activités de l’État.

Comme il s’agit d’un problème américain, pour ne pas dire trumpien, on est tenté de reprendre l’anglicisme shutdown.

On peut facilement traduire cette notion, pourtant.

Les premiers termes qui nous viennent à l’esprit sont la fermeture ou la paralysie du gouvernement.

On peut aussi étoffer : la paralysie de l’administration fédérale. Également : l’arrêt des opérations du gouvernement fédéral. On peut aussi parler d’interruption.

Bref, il est très simple de traduire shutdown. Pourquoi s’en priver?

Jobine

Jobine. Le mot ne figure pas dans les dictionnaires. Il est totalement incompréhensible pour un Européen. Pourtant il foisonne en Amérique francophone.

Un digne descendant de job, dont je discutais dans un billet précédent. Adopté en Europe francophone, il change pourtant de genre selon le côté de l’Atlantique où nous nous trouvons.

Au Québec et au Canada, on parle d’une job, tandis qu’en Europe il est question d’un job.

Une descendance abondante

Les dictionnaires des deux côtés de l’Atlantique précisent qu’une job peut être aussi bien un petit boulot temporaire qu’un vrai travail.

Il s’est trouvé une job dans une épicerie.

Elle a décroché une job de comptable dans une banque.

Au Québec, un travail peu payant est qualifié de jobine ou, encore mieux, de jobinette. Par exemple, un ouvrier peu qualifié peut faire des jobinettes à gauche et à droite pour gagner un peu d’argent.

Un tel ouvrier peut être appelé un jobbeur. Il fait de petites jobs.

Des expressions surprenantes

Les variantes québécoises sauront vous amuser.

  • Faire une grosse job : accomplir tout un travail.
  • C’est une grosse job : faire un travail exigeant (p. ex. : changer la céramique d’une cuisine).
  • Elle a une grosse job : Elle a un bel emploi.
  • Il a une petite job : Il a trouvé un boulot.
  • Une job de bras : demander à des voyous d’aller casser la figure de quelqu’un.
  • Faire la job à quelqu’un est le résultat d’une job de bras.
  • Faire la job tout court… faire le travail.

Conclusion

Les emprunts à une autre langue prennent une nouvelle vie dans leur nouveau terreau. À la manière d’un cactus, ils produisent parfois des fleurs.

Français aérien

Dans un billet précédent, je vous avais parlé de la charmante Karine de Falchi, l’hôtesse pimpante de la chaine Air Exxion, dans Facebook.

Les billets égrillards, mais informatifs, de Karine nous éclairent sur divers aspects du monde de l’aviation.

Ces billets sont souvent ponctués d’anglicismes, dont la plupart pourraient facilement être traduits en français, si seulement on en avait la volonté. Là encore, différence de vocabulaire entre la France et le Québec. Et les topos de Karine le montrent bien.

Des anglicismes communs

Certains anglicismes se voient aussi au Québec. En voici quelques-uns.

Le pilote et son copilote travaillent dans un cockpit, que l’on pourrait traduire par poste de pilotage. Mais, avouons-le, cette expression est rare au Canada français.

Autre anglicisme commun, les terminaux. On voit certes aérogares, mais l’anglicisme s’est bien intégré au français.

Des anglicismes inusités en Amérique francophone

Le plus fréquent est crash, un écrasement d’avion. L’enthousiasme des locuteurs européens lui a donné des ailes et il est devenu verbe : « L’avion s’est crashé en banlieue de la ville. » Le verbe écraser semble devenu désuet.

Les voyageurs en classe business ont peut-être plus de chance de s’en tirer. Au Canada, les plus fortunés voyagent en classe affaires.

Les aéroports ont tous des boutiques duty free, c’est-à-dire des boutiques hors-taxe.

Depuis un bon bout de temps, les compagnies dites low cost font partie du paysage. Ici, on dit des transporteurs à rabais. Le Robert suggère à bas prix.

Les voyageurs chercheront des trucs pour se protéger du jetlag, c’est-à-dire du décalage horaire, comme le propose l’Office québécois de la langue française.

Et les petits derniers

Dans une de ses dernières vidéos, Karine nous parle des stop-overs, ces escales de plus longue durée. Vous atterrissez à Istanbul, y passez la nuit et visitez la ville, avant de reprendre un autre vol pour Dubaï. Il s’agit en fait d’une longue escale, d’une escale allongée.

Les agents welcome, vous connaissez? Ce sont des agents qui vous accueillent à l’aéroport. Pourtant facile à traduire : les agents d’accueil.

Conclusion

Karine de Falchi ne lira probablement ce billet. Si elle le faisait, elle serait surement irritée. Ses anglicismes témoignent d’un engouement envers l’anglais que l’on voit sans cesse en France et ailleurs en Europe. Elle n’est pas seule à blâmer; elle suit la tendance avec la fougue de sa jeunesse.

Je vous recommande quand même d’écouter ses vidéos qui sont une mine de renseignements.

Finaliser

Finaliser constitue un parfait exemple d’intégration d’un anglicisme dans notre langue. On jurerait qu’il s’agit d’un mot authentiquement français, ce qui n’est pas le cas.

Origine et définition

Le mot vient de final, on s’en doute. L’anglicisme finaliser serait apparu en 1936, si l’on en croit le Robert, qui définit ce mot ainsi : « Mettre au point de manière détaillée; présenter sous sa forme quasi définitive. »

On finalisera un projet, une proposition.

Finaliser s’est bien intégré parce qu’il ne heurte pas les règles d’écriture du français, contrairement à shampoing et thriller (prononcé srilère en Europe francophone). Bref, aucun problème à le lire ou à le prononcer. Comme on dit au Québec, on ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis.

Synonymes

Certains voudront éviter finaliser, soit parce qu’il s’agit d’une importation états-unienne, soit parce qu’ils cherchent une figure de style plus relevée.

À ceux-là je propose les mots suivants : mettre au point; mettre la dernière main à; terminer, achever.

On pourrait penser aussi à parfaire.

Finaliser nous rappelle une petite vérité trop souvent oubliée, à savoir que le français possède suffisamment de ressources pour déjouer bien des emprunts à l’anglais.

Escalader

Les médias canadiens semblent avoir bien du mal avec le verbe escalader. Le conflit entre l’Iran et Israël en est une belle preuve. Certains scribes se demandent si cette guerre va « escalader », si l’État hébreu va « escalader » ses attaques contre la république islamique.

Toute personne qui maitrise un tant soit peu le français se rend bien compte qu’il y a ici une dégringolade du français, et non une escalade…

Dans mes jeunes années à Radio-Canada, un reporter disait que les postiers allaient « escalader » les moyens de pression.

Bref, encore une petite incursion de l’anglais dans nos terres. En anglais, escalate signifie qu’une chose augmente en intensité.

Définitions

Le Larousse est clair : « Gravir quelque chose avec effort, par ses propres moyens, pour atteindre le sommet ou passer par-dessus : Escalader un talus. »

Donc, on escalade quelque chose, un obstacle, pour passer par-dessus. Il ne saurait être question de pousser un objet vers le haut. On passe par-dessus lui, on le gravit.

En conséquence, Israël ne peut pas « escalader » les attaques, il peut les intensifier. Le conflit peut s’étendre, prendre de l’ampleur.

Bromance

La rupture tonitruante entre le président états-unien et son ange de la mort, Elon Musk, met en évidence le terme bromance, largement utilisé dans les médias. Bien entendu, aucun effort de traduction, de ce côté-ci de l’Atlantique comme en Europe.

Il s’agit (d’un autre) mot-valise de l’anglais, issu de brother et de romance. Donc, une idylle entre frères, sans connotation sexuelle.

Le terme se voit dans d’autres sphères que la politique. Dans le merveilleux monde du tennis, on a évoqué une bromance entre Nick Kyrgios et Nolan Djokovic, lorsqu’ils se sont affrontés en finale de Winbledon. Les deux hommes se détestaient mais ont appris à se connaitre en s’affrontant pour le championnat.

Bromance n’est pas simple à traduire, car le français est moins friand de mots-valises que l’anglais. Les solutions suivantes sont néanmoins envisageables.

  • Amitié virile
  • Copinage
  • Belle amitié
  • Amitié fraternelle
  • Complicité fraternelle
  • Relation étroite

Malheureusement, notre paresse collective et la fascination envers l’anglais auront probablement le dessus sur toutes les suggestions, si créatives soient-elles.

Lunatique

Certains qualifient parfois le locataire de la Maison-Blanche de lunatique. Ont-ils raison? Ou bien s’agit-il d’un autre anglicisme insidieux?

La réponse appelle des nuances.

Si l’on s’en tient à la définition classique des dictionnaires, on peut dire que le président états-unien est d’humeur changeante, qu’il est versatile, au sens français du terme. Bref, tout le contraire d’une personne constante.

Souvent, on emploie le terme lunatique au sens de « cinglé ». C’est ici que nous glissons insidieusement vers l’anglais… mais pas tout à fait.

Le premier sens de lunatic est celui d’une personne dangereuse et stupide. Ce qui rejoint le titre d’un ouvrage du journaliste Normand Lester sur les États-Unis. En anglais, le terme est très fort, comme on le voit.

Par conséquent, traiter le président de lunatique, au sens de fou à lier, est quelque peu excessif en français.

Mais encore…

Car l’anglais a emprunté au français le sens originel du mot en question. Il suffit de consulter le Trésor de la langue française pour s’en convaincre. Si le premier sens donné est : « Qui est influencé par la lune… » le second est sans équivoque : « Qui est atteint de folie. »

Ce qui rejoint le sens anglais.

Les dictionnaires modernes s’en tiennent plutôt à la définition douce de lunatique et c’est pourquoi on devrait utiliser ce mot avec prudence. N’oublions pas qu’il existe des expressions imagées pour qualifier une personne qui n’a pas toutes ses facultés mentales. « Il lui manque des boulons. » étant l’une d’entre elles.

Au Québec, on peut recenser les expressions suivantes : colon, épais, moron, habitant, niaiseux, dur de comprenure, niochon, pas épais dans le plus mince, sans dessein. La matière abonde. Ceux qui veulent approfondir leur vocabulaire visiteront le site suivant.

La plus savoureuse vient toutefois de l’allemand : Il n’a pas toutes ses tasses dans l’armoire. J’adore.

Go Habs Go

Il n’y a qu’au Québec qu’on imagine une histoire pareille. Le slogan Go Habs Go scandé par les partisans du Canadien de Montréal a fait l’objet d’une plainte à l’Office québécois de la langue française.

Tout d’abord un état de la question et, en fin de billet, une réflexion non linguistique sur ce phénomène.

Un symbole national

Il faut dire qu’au Québec, le hockey est aussi capital que le foot peut l’être en Europe et ailleurs dans le monde. On ne badine pas avec notre sport national.

Le Canadien de Montréal est l’équipe emblématique du hockey. Jadis, elle symbolisait l’affirmation des Canadiens francophones, soumis au joug de la domination des anglophones canadiens. Ils nous opprimaient, mais nous gagnions la coupe Stanley, le championnat du hockey nord-américain. C’était en quelque sorte notre vengeance.

Cette symbolique persiste, même si le nombre de joueurs francophones au sein de la Sainte Flanelle s’est considérablement rétréci.

Traduire?

Toujours est-il que la plainte a mis l’Office dans une situation impossible. Elle a dû trancher et reconnaitre que l’expression en litige est bel et bien un anglicisme. Elle ne pouvait faire autrement, consciente pourtant que toute tentative de traduction reviendrait à marquer dans son propre filet.

Elle a donc proposé Allez Canadiens Allez, bref, une traduction littérale, plâtrée et irréaliste. Pensons-y. Peut-on imaginer une seule seconde les amateurs massés au Centre Bell y aller de ce nouveau cri du cœur? À moins d’avoir consommé des champignons hallucinogènes, peut-être…

Des variantes fantaisistes sont apparues, notamment sur les marquises des autobus municipaux, dont Allez Habitants Allez!

Pour ceux qui ne le savent pas, les Habitants est un surnom des Canadiens. Le H au milieu du logo ne signifie PAS « hockey ».

Le ministre responsable de la langue française a finalement admis que Go Habs Go est un québécisme de bon aloi. Il faut donc le garder.

Go

Le go est un jeu de stratégie chinoise. Pour beaucoup, la controverse entourant le slogan anglais est un bel exemple de chinoiserie linguistique.

Pourtant, le mot go a bel et bien percé en français, notamment pour donner le signal de départ de quelque chose. Mais là n’est pas vraiment la question.

Quelques réflexions

La controverse en question révèle deux choses.

  1. La volonté de protéger la langue française au Québec en essayant de traduire les expressions anglaises.
  2. Le poids écrasant de l’anglais avec sa concision et ses formules lapidaires.

Le simple fait d’essayer de traduire Go Habs Go déclenche l’hilarité. Pourtant, les Français encouragent leur équipe de football en criant « Allez les Bleus! » et personne ne semble trouver cela ridicule.

Ce qui échappe à tout le monde, c’est que personne n’a jamais cherché sérieusement à trouver une formule française adaptée. Le simple fait de soumettre cette idée suffit à recevoir une volée de rondelles.

Go Habs Go renvoie à une réalité plus large, celle de l’imbrication du français et de l’anglais dans la Belle Province. Le fait d’encourager une équipe emblématique du Canada français en employant des termes anglais est quelque peu déconcertant.

Les traductions proposées ne sont pas emballantes parce que trop près de l’anglais. Allez les Canadiens! Allons-y les Canadiens! seraient de meilleurs choix, mais encore une fois, qui va oser les employer?

Quoiqu’on fasse, nous finissons toujours par marquer dans notre propre filet.

Le Centre Bell

Autre élément symbolique, le nom du stade des Canadiens. Lui aussi vient de l’anglais. Quelle belle idée cela aurait été de le baptiser pour honorer un des héros des Canadiens, celui qui a tenu l’équipe sur ses épaules? Le Forum Maurice-Richard. Vous ne trouvez pas que c’est tellement mieux que l’appellation actuelle, platement commerciale?

J’attends maintenant vos mises en échec.

Indécrottables…

J’aime beaucoup le cinéma français. Je lis aussi la presse de l’Hexagone ainsi que les publications en ligne du pays de nos ancêtres. Force est de constater que Québec et France sont deux pays séparés par la même langue.

Ce qui est normal. Expressions et tendances linguistiques ne peuvent pas toujours coïncider. Le contraire serait d’ailleurs ennuyeux.

J’ai souvent parlé de l’anglicisation de la France, en essayant de faire quelques nuances. Au risque de me répéter, les anglicismes adoptés dans l’Hexagone n’ont pas du tout la même incidence qu’au Québec et au Canada français. Les Français – tout comme les Wallons et les Suisses romands – ont une maitrise bien supérieure de la langue que les gens de ce côté-ci de l’Atlantique.

Mon observation non scientifique du phénomène m’amène à cibler certains mots fétiches qui circulent en France, qu’il serait facile de traduire, mais qui se sont incrustés dans le vocabulaire.

Email, mail

Le Petit Larousse a beau définir email de façon lapidaire : courriel, rien n’y fait. Tant la littérature, que les publications en ligne ou le monde du cinéma s’envoient des mails. Cause perdue, apparemment.

Smartphone

Aaaah la technologie, qui ne peut se décliner qu’en anglais. Au Québec, smartphone ne s’emploie pratiquement pas. Il est devenu clair pour tout les monde, qu’un téléphone ne peut être qu’un cellulaire (un cell en abrégé). Seuls les esprits précambriens font le lien avec une ligne terrestre.

Airbag

Autre anglicisme assez peu employé chez nous. L’expression traduite fera sûrement sourire les esprits coquins de la Rive Gauche à Paris : coussin gonflable. Une description prosaïque de ces bombes à retardement, qui, dans certains véhicule, tuent le conducteur juste avant qu’il ne périsse à cause de la collision. Il fallait y penser…

Bien sûr, il y a beaucoup d’autres. Mais dans les trois cas précités, on imagine mal le remplacement par un mot français. Indécrottables ils sont, indécrottables ils resteront.

***

Les esprits curieux pourront poursuivre la réflexion en lisant les deux textes ci-dessous. Le second date de 2017, mais il a conservé toute sa pertinence.  

Le français au Québec et en France – > ici

La France en anglais – > ici

Américanismes

La présidence grotesque aux États-Unis attire sans cesse l’attention comme un mauvais téléroman. Au point où même les plus intéressés sentent un écœurement massif les gagner peu à peu.

Cette fixation sur le voisin états-unien n’est pas nouvelle. La puissance et le rayonnement des États-Unis ont eu une influence majeure sur le vocabulaire français.

Américanismes passés dans l’usage

On parle souvent de l’administration américaine, ce qui est un calque de l’anglais. Le mot « gouvernement » conviendrait mieux. L’administration, c’est l’ensemble des services administratifs d’un État, mais pas le gouvernement lui-même.

La preuve étant qu’on ne parle pas de l’administration Macron en France pas plus que l’on évoquait jadis l’administration Merkel en Allemagne.

Le terme convention pour désigner le congrès d’un parti pour choisir le candidat à la présidence est également un américanisme.

Comment ne pas parler de ce détournement de sens qu’est le mot « Amérique » employé au sens d’États-Unis? Cet américanisme abusif est passé dans l’usage depuis longtemps, hélas. Il date de la naissance de la République états-unienne. Il s’agit d’un diminutif de United States of America, devenue America en anglais et Amérique en français. Pensons à de Tocqueville et à sa Démocratie en Amérique.

Toutefois, rien ne nous oblige à l’employer. Appelons le pays trumpien par son vrai nom : les États-Unis d’Amérique. À moins que le président ne signe un décret ordonnant aux francophones de dire Amérique… Tout est possible à Washington ces temps-ci. L’indice boursier des marqueurs monte en flèche…

À propos des Amériques, lisez mon article.

Faux amis

Les faux amis sont un fléau au Canada français. La proximité avec l’anglophonie canado-américaine pèse lourd et il n’est pas rare que des mots français employés au sens anglais se glissent un peu partout, particulièrement dans les médias.

Le président Trump mène une politique de rétribution. En fait, il s’agit de représailles, rétribution ayant le sens de ce que l’on gagne par le travail ou la prestation de services.

L’envahissant inauguration, qui finit toujours par se glisser dans les reportages au Canada français, malgré les efforts incessants que je fais à tous les quatre ans pour prévenir les journalistes vedettes. En français, on n’inaugure pas un président, on l’assermente. Gardez les inaugurations pour les bâtiments, une école, par exemple.

Le président se voit confier un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois. Il ne s’agit pas d’un terme, anglicisme pernicieux.

Une des failles de la Constitution états-unienne est qu’il n’existe aucune limite au nombre de décrets que le président peut prendre. On voit ce que ça donne.

En anglais, on parle d’executive orders, parfois traduit servilement par décrets exécutif. À éviter.

Et comment ne pas parler des fameux tarifs? Ce sont plutôt des droits de douane.

États-Uniens

Devant la folle guerre tarifaire lancée par la Maison-Blanche, certains commentateurs ont commencé à utiliser l’expression états-uniens, pour éviter l’américanisme américain. Certains s’interrogent sur la justesse de ce néologisme, qui existe depuis environ 70 ans. Lisez mon article à ce sujet et soulagez votre conscience.