Sommes-nous au seuil d’une troisième guerre mondiale? Certains le pensent, d’autres le nient. Pour ma part, j’ai l’impression que nous sommes déjà dans une sorte de troisième guerre mondiale.
Qu’on y pense un peu : le déclenchement des hostilités en Ukraine a suscité une réprobation presque universelle; la Russie est condamnée de toutes parts et des représailles internationales ont été adoptées en un temps record. Ce qui revient à dire que le conflit a déjà pris une dimension mondiale. Certes, les pays de l’OTAN ne sont pas officiellement en guerre contre la Russie : ils se battent par Ukrainiens interposés.
Tant et aussi longtemps que les troupes de l’Otan ne se battront pas contre celles de la Russie (en plus des tueurs tchétchènes et syriens recrutés par Poutine), nous ne serons pas officiellement en guerre mondiale. Mais sitôt que des combats directs seront engagés ce ne sera plus le cas.
Majuscule?
Il faudra alors parler de Troisième Guerre mondiale, avec majuscule, comme il sied à toute appellation reconnue. C’est pourquoi on écrit Première Guerre et Deuxième Guerre mondiale, bien que certaines publications adoptent une orthographe sans majuscule, ce qui est à mon avis insensé.
Pour l’instant on parle d’une troisième guerre mondiale, qui ne fait pas encore officiellement partie de la réalité. La minuscule est donc correcte d’autant plus qu’on utilise l’article indéfini. Le fait d’employer une expression dérivée, mais non reconnue, entraine également l’emploi de la minuscule.
Quelques exemples :
- Le deuxième conflit mondial
- La guerre civile américaine (au lieu de Guerre de Sécession – j’assume les majuscules)
- Les guerres balkaniques
Souhaitons que le terme troisième guerre mondiale continue de s’écrire en minuscules.
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