Pour combattre la grippe de Wuhan, tout le monde doit mettre l’épaule à la roue… et éviter les anglicismes! Non, je blague.
Nous espérons tous atteindre bientôt le sommet (ou pic) de la courbe, si chacun met la main à la pâte.
Mettre l’épaule à la roue est une jolie expression, très imagée, comme il arrive souvent en anglais. On en devine les origines médiévales, un paysan pousse sur la roue de sa charrette embourbée. Aujourd’hui, ce serait son VUS…
Malheureusement, mettre l’épaule à la roue est un calque syntaxique de To put one’s shoulder to the wheel. En français on dira pousser à la roue. La similarité des deux expressions n’échappe à personne. Encore une fois, il est probable que l’anglais se soit inspiré du français.
Heureusement, il est facile de se dépêtrer. Des tournures comme mettre la main à la pâte, s’atteler à la tâche, prêter main-forte nous évitent de nous embourber. En tenant compte du contexte et avec un peu d’imagination, on peut aussi dire contribuer, commencer le travail, se lancer, s’embrayer (!), apporter son aide, venir à la rescousse.