Confinement, rien à redire sur ce mot. Vous vous attendiez à un autre anglicisme, à un calque servile, à une impropriété? Chou blanc.
Le confinement, c’est le fait d’être confiné, de vivre la réclusion, l’isolement…
La crise mondiale provoquée par la grippe de Wuhan, dont nous n’avons pas encore mesuré toute l’étendue, a influé sur le vocabulaire. J’ai écrit un article à ce sujet.
Les médias commencent déjà à parler de l’après-COVID-19, ce qu’ils appellent le déconfinement. Nécessité est la mère de l’invention. On le voit pour les masques, on le voit aussi pour le vocabulaire.
Il n’est pas clair si ce terme vient d’apparaitre ou s’il existait déjà. Chose certaine, on ne le trouve pas dans les dictionnaires courants. Mais qu’importe, la langue doit s’adapter à la réalité et, dans un avenir plus ou moins lointain, nous vivrons le déconfinement. Certains médias parlent d’un déconfinement à plusieurs vitesses, d’un déconfinement graduel, accompagné de la fameuse distanciation sociale.
Les langagiers se crêpent gentiment le chignon au sujet de cette distanciation – expression mal formée selon certains –, mais je ne pense pas qu’ils vont renâcler devant le déconfinement.
Celui-ci sera une sorte de désintoxication collective.