Robuste

Lu ce matin dans Le Devoir : « Prions pour que son instinct soit robuste. » Pardon? Quid? L’éditorialiste parlait des mesures d’allègement liées à la covid envisagées par le premier ministre Legault.

Le mot robuste commence à proliférer dans les médias francophones du Canada et devinez pourquoi? Sous l’influence de l’anglais. Bien vu, chers lecteurs et lectrices.

En tant que tel, le mot n’est pas vraiment erroné, sauf qu’il n’est pas toujours à sa place, comme dans la phrase citée en début de texte. Il y a dans ce cas un problème de cooccurrence.

Le mot en l’objet est souvent associé à des mesures, à un plan. Bien entendu, sous forme métaphorique, on peut à la rigueur parler de mesures robustes, ce dernier mot étant un synonyme de solides. Mais avouons que sur le plan stylistique on a déjà vu mieux.

Des mesures peuvent être énergiques, vigoureuses, fermes, bien étayées, entre autres.

Un plan robuste? Que diriez-vous d’un plan ambitieux, d’envergure, entre autres?

Encore une fois, les rédacteurs anglicisés se rabattent sur un mot fétiche qui devient vite un passe-partout. Les exemples médiatiques ne manquent pas : les nauséeux impact, partager, significatif, voyageurs internationaux, etc. ont envahi les ondes et la presse écrite.

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