Le mot claque comme un coup de fouet. Il est facile à prononcer pour les francophones qui se débattent avec la prononciation anglaise. Il désigne une réalité contemporaine que l’on peut associer à des conflits récents partout dans le monde. Bref, l’anglicisme idéal.
Idéal, certes, mais on peut facilement le remplacer par tireur isolé, tireur embusqué. Mais demander à tous ceux qui le canardent dans leurs discours de revenir au français constitue un coup d’épée dans l’eau… ou autant de balles perdues, si vous préférez.
Franc-tireur
Je lisais récemment dans la Débâcle d’Émile Zola cette jolie expression qui m’apparut soudain quelque peu surannée. Franc-tireur, voilà un terme qu’on n’entend plus de nos jours. Je me suis demandé s’il ne pourrait pas remplacer l’anglicisme sniper.
Pas tout à fait. Un franc-tireur n’est pas tout à fait la même chose qu’un tireur embusqué. Il s’agit plutôt d’un combattant n’appartenant pas à l’armée régulière. « Dans les armées de la Révolution française, soldat de certains corps d’infanterie légère. », précise le Petit Larousse. Jadis, les francs-tireurs étaient issus des corps francs, ces soldats qui se portaient volontaires pour défendre leur pays.
Un franc-tireur est aussi une personne qui fait bande à part dans un groupe.
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André Racicot vient de faire paraître un ouvrage Plaidoyer pour une réforme du français. Ce livre accessible à tous est la somme de ses réflexions sur l’histoire et l’évolution de la langue française. L’auteur y met en lumière les trop nombreuses complexités inutiles du français, qui gagnerait à se simplifier sans pour autant devenir simplet. Un ouvrage stimulant et instructif qui vous surprendra.
On peut le commander sur le site LesLibraires.ca ou encore aux éditions Crescendo.