Le mot problématique est devenu une véritable épidémie au point où il a supplanté le mot problème, qui fait certes moins savant mais qui convient dans la majorité des cas. Voir mon article à ce sujet.
Que veut dire au juste problématique? Une problématique est un ensemble de problèmes; il s’agit donc d’une situation complexe. On pourra par exemple parler de la problématique des changements climatiques ou du terrorisme.
Pour le reste, il faudra s’en tenir au mot problème, qui suffit amplement à nos besoins, même s’il est moins flamboyant, moins accrocheur aux yeux des communicateurs.
Entendre un plombier dire qu’une fuite d’eau est une problématique est quelque peu ridicule. Et que dire de ce policier : « Nous devons adresser cette problématique. » S’attaquer à ce problème, peut-être?
L’utilisation abusive des journalistes, entre autres, s’est malheureusement répandu comme une trainée de poudre.
J’avoue que j’emploie parfois ce mot, sans vraiment savoir la vraie signification. Un petit rappel est toujours utile. Merci !
Bravo et merci pour votre action. Ce site est remarquable.
Je ne supporte plus les abus, venant très souvent des journalistes, qui parlent »pour faire bien », « pour avoir l’air’, bref en étant pédant et en détruisant notre langue. Il suffit que l’un d’entre eux trouve une tournure de phrase, une expression, une acception nouvelle d’un mot, bref, torde un peu le paradigme en modifiant les inflexions d’un terme, et tous les autres journaleux copient, puis les jeunes, puis tout le mode. Car pourquoi ne dirait-on pas : « Ca me pose questionnnement, me cause travail, me crée souci, me provoque boutons » ?. Etc. Ne parlons pas des »in fine » très à la mode en ce moment et à tout propos : « In fine, il a été condamné à deux ans de prison ». Alors qu’il serait si simple de dire « finalement ». J’attends qu’une gourde de la télé (masculine comme féminine à moins qu’un jour on dise « un gourd » pour les hommes) dise : « Qui veut le in fine veut les moyens » ! D’autres exemples (sur des milliers d’abus) : on n’entend plus « Ce dvd sera en vente lundi prochain » mais, à 100%, « Ce dvd sera dans les bacs.. « . « La star se trouve sur le tarmac », « Ca m’interpelle » (suivi de »quelque part », c’est encore mieux). « La procureure est aussi une auteure car elle est écrivaine »… Et, pour terminer car »il faut bien clore (le champ ?), ce qui m’exaspère le plus : « C’est excessivement intéressant ! » . Donc trop ? Quid de « C’est excessivement bon marché ». La personne pense que c’est trop peu cher ? Notons que le mot extrêmement a totalement disparu du vocabulaire. L’extrême, ce n’est plus assez pour les »djeunes » et les journaleux d’aujourd’hui. Quoi d’autre après l’extrémité ? Comme l’a dit Woody Allen, « l’éternité, c’est long, surtout vers la fin ».
Ah enfin ! Je trouve un article sur cette utilisation du mot problématique par les médias pour n importe quoi. Cela est irritant a la fin. Comme si les journalistes ou politiques étaient incultes et découvraient un nouveau mot qui fait bien. Tout comme l expression je me ressource . La langue française est tellement riche, quel manque d imagination !
Merci pour cet article.
Son introduction est croustillante à lire en avril 2020 :
« Le mot problématique est devenu une véritable épidémie… »
Bon courage
Enfin! Une vérité! Je ne supporte plus ce mot. On l’entend dans presque chaque commentaire de journalistes, politiciens, quidams…
Et il en a d’autres: « solutionner’, car on ne sait plus conjuguer le verbe résoudre.
« Je reviens VERS vous » au lieu de À vous. INSUPPORTABLE! (Certainement à cause des traductions internet).
« Entierté » à la place de totalité.
« Toquer » au lieu de frapper.
« UN espèce de » alors que c’est un nom féminin. Et on veut de l’écriture inclusive de surcroît!
Etc.. etc.. Si vous en avez d’autres, ils sont les bienvenus.
Merci de votre commentaire. Allez voir mes articles sur «impact» et «historique», vous serez comblé.
Correction de mon commentaire précédent : il manque le Y à « il y en a d’autres’.
Je n’avais pas remarqué que c’était un site Québécois, mais en France et en Belgique il y a aussi une déliquescence de notre belle langue française. Surtout en ce qui concerne les générations qui ont environ moins de quarante ans.
C’est à pleurer et très inquiétant pour l’avenir.
Vous avez totalement raison, une des causes est due aux nombreuses réformes de l’enseignement.
Car chaque nouveau ministre se sent obligé de marquer sont passage en modifiant des méthodes qui pourtant avaient fait leurs preuves depuis des décennies. Ils cherchent à corriger des problèmes qui n’existent pas.
En outre, les enfants lisent de moins en moins, il me semble.
Il y a sans doute d’autres raisons.
Voici quelques jours, j’ai écouté un enregistrement à la radio qui datait du début des années septante ou soixante-dix si vous préférez, mais bon sang! Quelle différence! Les gens parlaient tellement mieux !
Je suis le premier à faire des fautes, mais il faut être curieux et utiliser les outils, comme ce site par exemple, les dictionnaires, les livres de syntaxe et de grammaire.
Les professionnels de la langue, je pense surtout aux journalistes, devraient pourtant montrer le bon exemple.
Pourtant il suffit parfois simplement de se relire, encore mieux de se faire relire, ce que beaucoup ne font plus tellement ils sont dans l’urgence.
Le problème, c’est que l’on finit par douter de ses propres connaissances à cause de toutes ces erreurs.
Merci.
Je suis attristé de voir que dans votre pays le français est également mal enseigné. Lorsque j’étais à l’école primaire, on faisait des dictées et les règles de grammaire étaient platement enseignées… Sans les transformer en jeu, sans raccourci pratique. Je me souviens aussi de l’imparfait du subjonctif qui s’inspire du passé simple… Je doute beaucoup que ce mode et ce temps de verbes soient encore enseignés.