Derrière les portes closes

Au Canada, nous parlons le plus souvent une langue de traduction. Bon nombre de francophones parlent anglais à longueur de journée sans même s’en rendre compte parce que les mots utilisés sont bel et bien français, bien que les structures de phrase et le vocabulaire ne le soient pas.

L’expression « derrière les portes closes » est un calque de l’anglais behind closed doors. Elle s’est frayé un chemin dans les médias, qui l’emploient sans restriction, pour ensuite essaimer dans la langue populaire. On en a même fait un titre de livre, ce qui est assez troublant, car si même les éditeurs ne voient plus l’erreur faut-il baisser pavillon? Je ne le pense pas.

L’expression française équivalente est « à huis clos ». Le Robert la définit ainsi : toutes portes fermées; sans que le public soit admis. Audience à huis clos.

Il me semble que c’est clair. D’ailleurs, il n’y a pas de « derrière les portes closes » dans les dictionnaires français.

Il serait diablement temps que les médias canadiens arrêtent de propager cet anglicisme. Peut-être que le mot huis est trop compliqué pour eux.

3 réflexions sur « Derrière les portes closes »

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