La course à la direction du Parti québécois est lancée et connaîtra son dénouement le 7 octobre prochain.
Il n’est pas rare que les médias parlent de la chefferie d’un parti, notamment d’un congrès à la chefferie. Certains sourcilleront.
Voici ce qu’en dit le Grand Dictionnaire terminologique : Le terme chefferie, bien qu’il soit encore critiqué dans certains ouvrages correctifs, fait partie du vocabulaire politique du Canada français depuis la fin du XIXe siècle, et est parfaitement conforme au système linguistique du français.
Bien entendu, ce terme n’a pas intégré le Petit Robert en ce sens. Pourtant, il existe bel et bien, mais pour l’Afrique. Son sens est toutefois différent : Unité territoriale sur laquelle s’exerce l’autorité d’un chef traditionnel.
Beaucoup parlent aussi d’un congrès au leadership. Ce mot est couramment employé et il est français depuis 1875. Alors, à moins d’être puriste…
Ceux qui voudront éviter chefferie (pas assez officiel ou guindé), et qui se méfieront de l’anglicisme leadership, pourront toujours se rabattre sur direction.
Allons-y donc gaiement : les conservateurs, néodémocrates et péquistes organiseront des congrès à la direction d’ici 2017. Décidément, pas mal de chefferie dans l’air…
Bonjour André,
En réalité c’est moins chefferie, leadership ou direction que me gênent que la préposition « à ». Une course, une élection ou une candidature à la chefferie, soit, mais un congrès « à » la chefferie, hum…
Je ne vois d’ailleurs pas d’articulation simple évidente possible entre congrès et chefferie. Congrès peut commander la préposition « de », pour désigner qui organise le congrès ou y assiste, la préposition « sur » pour introduire le thème du congrès, la préposition « à » pour indiquer le lieu, mais à part ça…