La traduction des toponymes ne va pas de soi. On en recense quelque milliers en français, surtout les noms venant de l’Espagne, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, des États-Unis, des Pays-Bas, de la Belgique flamande. Pour le reste de l’humanité, il en reste bien peu. Un Adélaïde perdu en Australie et bien d’autres qui ont perdu leur francité. La Nouvelle-Delhi, ça vous dit quelque chose?
Il faut aussi traduire le nom des habitants. Parfois, les appellations sont multiples : Qatari ou Qatarien ? Émirati ou Émirien? Burkinabé ou Burkinais? Et le féminin? Gazane ou Gazanne… Nos dictionnaires nous laissent bien vite tomber, car ils ne donnent pas la forme féminine. Ne comptez pas sur eux pour vous révéler qu’on a des Grecques et des Turques (notez les graphies légèrement différentes).
Ces ouvrages se contredisent parfois ou restent vagues. Qu’en pensez-vous : doit-on dire à Bahreïn ou au Bahreïn? À moins que ce ne soit en Bahreïn. Vous ne savez pas? Ne comptez pas sur le Larousse ou le Robert pour vous donner la réponse.
Ces sujets, et bien d’autres, sont abordés dans une entrevue donnée à la traductrice Angela Benoit, pour le compte de l’Association américaine des traducteurs. Je vous invite à écouter cette discussion passionnante sur le site en lien.