Sotchi ou Sochi?

Les Jeux olympiques d’hiver ont pris leur envol à Sotchi. Curieusement, ce mot s’écrit Sochi en anglais et c’est la graphie retenue par le Comité international olympique pour le logo officiel des jeux.

Pourquoi cette différence de graphie?

Le russe s’écrit en caractères cyrilliques et il faut transposer les sons originaux en caractères latins pour qu’anglophones, francophones, hispanophones, etc. puissent lire le nom correctement. Or, le système graphique de ces langues varie. Le TCH, par exemple, s’écrit CH en anglais et en espagnol, tandis que l’allemand l’orthographie TSCH. C’est donc dire que Sotchi écrit Sotschi en allemand.

Les lecteurs plus curieux consulteront mon article sur l’écriture des noms russes en français. Dans un autre article, vous trouverez une liste de noms russes courants dont la graphie française diffère de l’anglaise.

Certains s’interrogent sur l’omniprésence de la graphie Sochi dans des sites web français et à Radio-Canada. Cette graphie est erronée, sauf s’il s’agit du logo officiel des Jeux d’hiver. Il faut alors voir ce Sochi comme un dessin. Je sais, c’est irritant, mais c’est encore l’anglais qui triomphe.

Mais sachons que tout texte français de bonne tenue devrait comporter la seule vraie graphie : SOTCHI.

4 réflexions sur « Sotchi ou Sochi? »

  1. J’ai une réponse pour la graphie Sochi dans les sites Web (et probablement un paquet de textes gouvernementaux) français. Le fait d’écrire Sotchi en français, selon la règle que tu énonces ci-dessus (la bonne), relève au bout du compte du travail de révision, lorsque le mot anglais est resté en anglais dans la version française du document traduit. Bien des traducteurs ignorent cette règle, et c’est au stade de la révision française que doit se faire cette correction. Autrement, si le texte est publié directement en ligne, ou si la réviseure ou le réviseur ignore aussi cette règle, eh ben on se retrouve avec la version anglaise du mot dans les textes français. Et comme tout le monde se fie de plus en plus sur ce qu’on retrouve sur les sites Web gouvernementaux (pareil au Québec) plutôt que de vérifier dans les bonnes sources, la faute se reproduit à l’infini.

    On pourrait conclure avec cette maxime : « C’est pas parce qu’on le trouve sur un site Web français que c’est bon. »

    1. Bien d’accord avec vous. Les gens ont une foi aveugle envers tout ce qui est écrit dans le Web. Grave erreur.

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