Provision

Le vocabulaire juridique comporte son lot d’anglicismes au Canada. On n’a qu’à penser à renverser une décision, qui a fait l’objet d’un article dans ce blogue.

Un anglicisme plus insidieux nous guette : « Il n’y a pas de provision dans cette loi qui autorise… » On l’entend parfois sur les ondes. Il s’agit d’un faux ami. En anglais, une loi ou une entente peut comporter des provisions, c’est-à-dire des dispositions prévoyant telle ou telle chose.

En français, provision n’a pas ce sens. Une provision se définit comme un ensemble de choses utiles ou nécessaires en vue d’en faire usage ultérieurement. Le terme a également une connotation financière, soit une somme déposée chez un banquier pour assurer le paiement d’un chèque.

Rebondissements…

Au Canada, il est souvent question « d’un chèque qui a rebondi ». Anglicisme coloré. Un chèque qui « rebondit » est un chèque sans provision, un chèque qui n’a pu être encaissé. Chez nos voisins, les chèques rebondissent, tandis qu’au Québec et dans le Canada français ils sont platement sans provision.

3 réflexions sur « Provision »

  1. Et que dire des lois qui stipulent ceci et cela? Stipuler ne peut être utilisé qu’en contexte contractuel.

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