Le Petit Larousse définit un exonyme comme suit :
Nom étranger d’un toponyme. (Exemple : Parigi est l’exonyme italien de Paris.)
Des exonymes sont adoptés dans toutes les langues pour ne pas utiliser des noms étrangers qui peuvent être imprononçables ou trop difficiles à écrire. Parfois, on adopte tout simplement l’endonyme, mais uniquement s’il n’est pas trop compliqué. Un bel exemple est Beijing, utilisé en anglais; cet endonyme remplace Peking, que l’on utilisait jadis.
Le français a adopté quantité d’exonymes, surtout pour les pays voisins avec qui il a eu des relations suivies, que ce soit sur le plan culturel, politique ou… militaire.
L’Italie vient en tête de liste, en raison de son importance historique et culturelle. Les exonymes les plus connus sont Rome, Florence, Milan, Naples, Pérouse, Venise. L’Espagne suit de près avec Barcelone, Séville, Grenade et bien d’autres. La Belgique aussi, où les noms flamands sont traduits : Gand, Anvers, Mons et… Bruxelles, ancienne ville flamande dont le nom original est Brussel, qui se dit d’ailleurs Brüssel en allemand.
Parlons-en de l’Allemagne. Cologne, Hambourg, Munich, Francfort, tous des exonymes pour Köln, Hamburg, München, Frankfurt. Il va sans dire que ces noms sont déclinés de manière différente dans d’autres langues. Par exemple, München se dit Monaco en italien, ce qui pourrait irriter nos amis français, car, pour eux, Monaco… eh bien c’est Monaco, voilà.
Les exonymes sont donc des adaptations. On cherche parfois à imiter la prononciation originale, sans pour autant y parvenir. Certains voudraient les abolir complètement pour que l’on emploie les noms originaux, les endonymes. Ce n’est pas demain la veille, comme on dit souvent.
Les exonymes existent parce qu’ils sont utiles. À moins de se résoudre un jour à remplacer Le Caire par al-qāhira.