Banc de neige

Le Québec et la contrée canadienne essuient des tempêtes de neige qui, en Europe francophone, passeraient pour de véritables cataclysmes. Les chutes de neige atteignent des hauteurs vertigineuses de plusieurs dizaines de centimètres.

Ce déluge tout aussi neigeux qu’apocalyptique forme des amas que l’on appelle congère dans la francophonie. Dans nos contrées glacées et ensevelies nous parlons de bancs de neige.

Cette expression est très répandue et des auteurs connus l’utilisent. Or, j’ai découvert récemment que les anglophones disent snowbank, ce qui a semé le doute dans mon esprit : notre banc de neige national ne serait-il rien d’autre qu’un affreux calque de l’anglais? Contrairement au Titanic, est-ce que votre humble serviteur et les lexicographes québécois seraient passés à côté de l’iceberg sans le savoir?

Le cerveau en rafales, j’ai consulté quelques sources qui ont apaisé la tempête hivernale qui se levait en moi. Dixit l’Office québécois de la langue française :

Cet emploi a parfois été critiqué comme calque de l’anglais snowbank; il semble que cette dénomination soit plutôt venue de régions de France d’où sont originaires les colons qui se sont établis en Nouvelle-France. – L’emploi de banc de neige est également en usage en Belgique.

Je ne savais pas que les bancs de neige existaient en Belgique… Toujours est-il que divers ouvrages ne signalent pas ce terme comme un anglicisme.

Il y en a suffisamment comme cela au Québec.

3 réflexions sur « Banc de neige »

  1. Il resterait à déterminer si «snowbank» ne serait pas un gallicisme, chez les Anglos… Qui sait ? À vérifier.

    P. S. Toujours intéressant de vous lire.

    1. Vous avez raison. L’anglais a énormément emprunté au français, tant sur le plan lexical que sur celui des expressions.

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