Babelio

Si Babelio n’existait pas, il faudrait l’inventer. Une merveilleuse plateforme pour les lecteurs compulsifs qui veulent échanger sur leurs coups de cœur littéraires.  Il est facile d’y ouvrir un compte pour afficher les livres qui nous ont plu.

On peut faire des recherches par titre et par auteur et lire les critiques des autres participants. Un système d’étoiles convivial permet d’attribuer une cote à un ouvrage et de rédiger ensuite une évaluation en plusieurs paragraphes. Toute nouvelle critique figure en tête du palmarès et peut être commentée par d’autres utilisateurs, ce qui peut donner lieu à des échanges intéressants.

La page d’accueil est particulièrement agréable avec des sections réservées aux actualités, aux dernières parutions, etc. À partir de cette page, on peut lancer une recherche ciblée, par exemple sur les romans policiers et les polars. Il est en général très facile de naviguer dans Babelio. En bas de chaque critique, on peut cliquer sur des livres apparentés à celui que l’on vient d’analyser. Un véritable magasin de bonbons pour les fanas de lecture.

Les critiques

Les participants sont surtout des Français. On s’en rend compte dans la façon dont les critiques sont formulées. Les appréciations s’étalant sur quatre ou cinq paragraphes ne sont pas rares et témoignent de la facilité qu’ont nos cousins de disserter. Leur érudition et leur esprit d’analyse sont éblouissants. Malheureusement, certains textes relèvent davantage de l’exercice de style et s’embourbent dans toutes sortes de considérations qui nous font perdre de vue le sujet principal. Trop souvent, l’esprit de synthèse fait défaut.

La navigation dans le site permet de constater un autre phénomène : la complaisance. Peu importe le titre retenu, les éloges sont à l’ordre du jour et la majorité des critiques comportent quatre ou cinq étoiles. Cela se comprend, car ce sont généralement les plus enthousiastes qui seront portés à écrire une critique tandis que les autres ont tendance à s’abstenir. Cela peut donner un portrait faussé de la valeur véritable d’un livre.  

En effet, les textes dithyrambiques ne permettent pas toujours de prendre le recul nécessaire pour décider si nous voulons lire une œuvre donnée. J’ai souvent eu l’impression que certaines personnes seraient prêtes à encenser le bottin téléphonique. J’ai vu des personnes s’extasier devant des livres que j’ai trouvé très mauvais et qui, à mon avis, n’auraient jamais dû être publiés.

C’est pourquoi je préfère me référer au tableau de synthèse qui ventile les avis selon le  nombre d’étoiles obtenu par un titre; je clique souvent sur les avis ayant obtenu trois étoiles sur cinq, car les critiques auront plus de chance d’être nuancées. Il est toujours intéressant de savoir quels éléments ont déplu dans un livre.  

Un site québécois, Quialu.ca, vient d’être lancé, mais n’a pas encore l’ampleur de Babelio.

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