Il est des anglicismes qui finissent par s’installer confortablement en français au point de devenir quasiment indispensables. Non pas parce que des solutions de rechange n’existent pas, mais parce le terme anglais a fini par prendre toute la place. Addiction est l’un d’entre eux.
Le terme est largement utilisé dans la littérature scientifique et dans les médias pour décrire un phénomène hélas trop répandu, soit la dépendance à certaines substances douces, comme l’alcool, le tabac, la marijuana et à des drogues autrement plus puissantes, comme l’héroïne.
Le terme addiction est porteur de sens. Une addiction a de lourdes conséquences sur la santé.
Des solutions de rechange
Selon, le Robert, le terme est entré dans la langue vers 1970 et il a rapidement pris sa place. Pourtant, dépendance aurait été une solution de rechange intéressante.
Certains auraient voulu remplacer addiction par assuétude, qui fait quelque peu endimanché, pour être franc, et ne veut pas dire tout à fait la même chose. Une assuétude est une accoutumance à une substance toxique, donc le fait que l’organisme la tolère de mieux en mieux.
On appelle aussi ce phénomène accoutumance. C’est le fait que le corps tolère de mieux en mieux une substance. Ce phénomène s’observe chez une personne qui boit de grandes quantités d’alcool et qui s’habitue graduellement.
La progéniture
Le terme a engendré une petite marmaille, autre signe qu’addiction a bel et bien pénétré notre langue.
Ainsi, on peut dire qu’une substance est addictive : elle crée une dépendance. Une discipline est née : l’addictologie. Le Robert :
Discipline médicale qui étudie les comportements liés à l’addiction et les mécanismes de la dépendance.
Évidemment, ce n’est pas parce que le terme est entré dans les ouvrages de langue que l’on est forcé de l’employer. La dépendance aux anglicismes, ça se combat.
Mais où s’en va-t-on!
Merci de nous encourager dans votre dernier paragraphe!
Merci. Restons optimistes.
Enfin ! Vous en avez mis du temps, à traiter ce monument 🙂
Reconnaissons, outre la facilité syllabique, si je puis dire (attaque en voyelle plus facile qu’avec la consonne de dépendance, non ?), que dépendançologue ou dépendançogène eussent été moins addictifs qu’addictologue.
J’ai traité le problème il y a 10 ans. Où étiez-vous donc? ???? J’ai remis l’article au goût du jour.