Les snowbirds prendront bientôt leur envol vers le Sud, si ce n’est pas déjà fait. La réalité climatique du Canada impose des choix que des retraités bien en moyens peuvent faire, c’est-à-dire de migrer vers la Floride qui offre des plages et de la chaleur. Au printemps, nos oies blanches bronzées rentrent au bercail.
Le français, lui, perd des plumes. Nos plumitifs utilisent abondamment le terme anglais snowbirds pour décrire ces réfugiés de l’hiver. Les personnes fuyant l’hiver ont même fondé une Association canadienne des snowbirds.
Dans certains textes (très rares) on mentionne l’existence de ces Canadiens retraités migrateurs, qu’on pourrait aussi appeler les migrants hivernaux.
Bien entendu, les périphrases font pâle figure comparativement à l’anglais fulgurant comme le claquement d’un fouet. En un battement d’aile, la langue de Shakespeare impose encore son vocabulaire.
Dois-je continuer à étudier le français ? Ou puis-je simplement attendre que le français devienne un dialecte de l’anglais ?
Continuez d’étudier le français. Nous avons besoin de gens comme vous.
Ah, les verbes et les prépositions qui les accompagnent ! Est-ce que je doit continuer à étudier le français ou est-ce que je doit continuer d’étudier le français ? (Je continuerai mes études, quelque soit la réponse à cette question.)
Cher André, vous voilà soudain défaitiste ?
Non ! Pas vous.
Cherchons et trouvons ensemble : des oiseaux d’hiver, on pourrait arriver aux estivants d’hiver voire aux hivernants.
A ne pas confondre avec des hibernants.