Au Canada, on entend et on lit souvent l’adverbe possiblement. Dans nos contrées enneigées, il passe comme une lettre à la poste. En Europe, il est beaucoup plus rare. S’agit-il d’une erreur?
Pas vraiment. Le mot est bien construit et il suit la logique du français. Le Trésor de la langue française le répertorie, mais les exemples donnés datent de l’époque où le cinéma parlant était encore un rêve…
Le Petit Robert l’accueille dans ses pages et le désigne comme une rareté ou un régionalisme canadien… Bien que le terme date de 1337, les lexicographes indiquent qu’il dérive de l’anglais possibly. En clair, le mot est français mais sa popularité au Canada s’explique par l’omniprésence de l’anglais.
Ce n’est toutefois pas un mot à bannir, puisqu’il est clairement français.
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André Racicot vient de faire paraître un ouvrage Plaidoyer pour une réforme du français. Ce livre accessible à tous est la somme de ses réflexions sur l’histoire et l’évolution de la langue française. L’auteur y met en lumière les trop nombreuses complexités inutiles du français, qui gagnerait à se simplifier sans pour autant devenir simplet. Un ouvrage stimulant et instructif qui vous surprendra.
On peut le commander sur le site LesLibraires.ca ou encore aux éditions Crescendo.
Bonsoir
A propos de bannissement, canceller (<= lat. cancellare) est ou fut authentiquement français, ce me semble : canceller un chèque.
Fallait-il donc S4EMPLOYER ici à traduire cancel culture ?