Mon article d’hier a piqué la curiosité des lecteurs, dont certains ont tenté de détecter tous les pléonasmes qu’il recelait. En voici donc le corrigé, avec quelques explications.
Les instances décisionnelles mènent actuellement une étude en vue de lancer un futur projet de péage sur les autoroutes. Elles n’entendent pas aller de l’avant sans l’autorisation préalable des autorités gouvernementales, qui veilleront à ce que toutes les phases successives soient menées comme il convient.
Pour ce faire, les divers intervenants devront commencer d’abord par collaborer ensemble pour identifier des avenues de solution qui priorisent les enjeux (bel exemple de charabia chic), l’issue ultime étant de venir à bout de la problématique à laquelle nous sommes confrontés (venir à bout du problème, tout simplement). Dans la conjoncture actuelle, il sera difficile d’établir un solide consensus (un consensus est déjà un accord solide) entre les acteurs. Ainsi, par exemple, il faudra réviser nos attitudes quant à la gratuité universelle (superflu, le contexte est assez clair) des ponts, des autoroutes. Il faudra amener la population à évoluer graduellement. Bien entendu, il est évident que les groupes populaires feront tout en leur pouvoir pour alerter les médias d’information.
Pourtant, il n’existe aucune véritable panacée universelle au problème de la densification de la circulation. Il est certain que la moindre petite baisse d’affluence sur les autoroutes, entraînée par la mise en œuvre du péage, sera minutieusement scrutée à la loupe.
En fait, difficile de prédire d’avance les résultats d’une telle décision. Chose certaine, la première priorité sera de ne pas improviser et ainsi éviter un tollé de protestations. Comme dit le vieil adage : « petit train va loin ».
Un petit mot sur actuellement. Cet adverbe est le plus souvent inutile et vient souvent encombrer nos phrases. En outre, le contexte général nous permet d’éviter certaines précisions inutiles. Le fait de répéter deux fois certains détails alourdit le texte et crée une impression de maladresse. Un peu comme quand nos ados saupoudrent leur discours de «genre», «comme», «tsé veut dire»?
Avez-vous trouvé la faute de grammaire de l’article précédent? «Combien en avez-vous trouvés?»
Question… « commencer d’abord » (première ligne du troisième paragraphe) : un autre pléonasme? Sinon, pourquoi?
C’est effectivement un pléonasme. J’avais tout simplement oublié de le mettre en gras.
Merci pour ce petit exercice amusant!
Un consensus peut bien être fragile, éphémère, etc.