Le verbe crasher est une horreur. Le réflexif se crasher est encore pire.
Deux parfaits exemples d’anglicismes parfaitement inutiles, puisque le français a déjà un verbe pour désigner cette action : s’écraser.
L’écrasement de l’Airbus de la Germanwings a défrayé la chronique de l’autre côté de l’Atlantique. Des médias comme France 2, Le Monde, Le Figaro, Libération, Paris Match (bien entendu) ont repris en chœur le mot crash.
Évidemment, le mot figure dans les dictionnaires; leurs portes sont toujours toutes grandes ouvertes aux anglicismes. Crash est même devenu l’alter ego du mot allemand krach : un crash boursier. L’informatique, grande importatrice d’anglicismes, l’utilise comme synonyme de détérioration du disque dur.
Il n’y a donc pas que les avions qui crashent, les ordinateurs aussi.
Mais, à bien y penser, puisque crasher est maintenant français, cela signifie qu’il peut être conjugué selon les normes en vigueur… Amusons-nous un peu.
Peu s’en est fallu que l’appareil crashât dans la tempête.
Ainsi, vous crashâtes dans les Alpes.
Crashez, il en restera toujours quelque chose.
Mieux vaut en rire.