J’écoute régulièrement les informations télévisées de France pour avoir un point de vue différent de ce que j’entends au Canada, mais aussi pour d’autres raisons. À commencer par l’absence de pauses commerciales envahissantes qui brisent le rythme des téléjournaux. Mais aussi pour entendre une langue fluide au vocabulaire précis qui contraste nettement avec celle des journalistes du Canada français (vocabulaire pauvre, syntaxe malmenée, etc.)
Malgré cette richesse linguistique, les bulletins de la télé française nous assènent sans cesse de nouveaux anglicismes, dont la plupart peuvent aisément se traduire en dans notre langue. Shrinkflation est un bon exemple. Évidemment, ces accrocs sont sans commune mesure avec le délabrement de la langue ici.
Sur les ondes françaises, on parle d’une émission en replay. Je tique. L’animateur parle probablement d’une émission diffusée en reprise. C’est en tout cas ce que l’on dirait chez nous.
On peut voir l’expression En rattrapage dans le menu de certaines plateformes de diffusion en continu (streaming en France). Voilà une belle façon de faire sauter l’anglicisme replay.
Dans les dictionnaires
Le Robert propose la définition suivante : « Service qui permet de voir en différé un programme télévisé ou radiophonique après sa diffusion. »
La recommandation officielle est télévision en rattrapage…
Je me demande soudain si les lexicographes français ne se sont pas inspirés de l’expression qui a cours au Canada.