Prequel

Le monde du spectacle foisonne d’anglicismes, j’en ai parlé dans un article précédent.

La décennie des années 20 du nouveau siècle sera marquée par l’expansion des plateformes permettant de regarder en rafale nos séries favorites, sans pauses commerciales.

Le vocabulaire de ces nouvelles technologies vient de l’Amérique et, bien entendu, il est repris intégralement dans l’Europe francophone, comme s’il était impossible d’exprimer ces néologismes en français. En fait, on n’essaie même pas de le faire.

Prenons justement ce nouveau phénomène boulimique consistant à regarder plusieurs épisodes de suite d’une nouvelle série, au lieu d’attendre un nouvel épisodes chaque semaine. En anglais, il est question de binge watching. On peut parler de visionnage en rafale ou encore de visionnage boulimique. Le verbe serait donc de regarder en rafale. J’ai écrit un article complet sur le sujet.

Oui, ça peut se dire en français.

Certaines séries connaissent un tel succès que l’on en vient à produire des prequels. Il s’agit de raconter les évènements antérieurs à la série visionnée, autrement dit qu’est-ce que faisait tel ou tel héros avant, par exemple, de devenir un détective ou un avocat célèbre? La traduction française parle d’elle-même : antépisode ou présuite.

Dans la même veine que prequel, nous avons sequel qui, d’après le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française, est une : « Œuvre cinématographique ou littéraire qui fait suite à une production antérieure, habituellement. »

Lorsqu’ils découvrent un filon, nos amis américains savent l’exploiter, c’est le moins que l’on puisse dire. L’idée est de faire pousser de nouvelles branches sur un tronc vigoureux, ce que l’on appelle dans le jargon un spin-off. On reprend le même univers et on le développe d’une manière différente. Comment traduire ce terme?

Une œuvre inspirée de… une production dérivée. Pourquoi pas?

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