Post-mortem

Lorsque la pandémie de coronavirus serait chose du passé – le sera-t-elle vraiment? – il sera le temps d’en faire le bilan. Beaucoup parleront alors d’un post-mortem, mot qui ne peut qu’être correct, puisqu’il s’agit d’un emprunt au latin.

Donc, pas d’anglicisme. Erreur.

Dans quelques mois (souhaitons-le) on pourra faire l’autopsie de la pandémie. Une rétrospective, quoi. L’heure sera au bilan, à l’analyse. Un examen approfondi s’imposera. Un post-mortem, c’est cela en français.

Les locutions latines abondent aussi bien en français qu’en anglais, l’ennui étant que les latinismes retenus en anglais ne sont pas toujours les mêmes qu’en français.

Parmi ceux que nous partageons, pensons à a fortiori, curriculum vitae, mea culpa, per capita, vice versa. Mais l’expression post-mortem ne fait pas partie de cette catégorie.

4 réflexions sur « Post-mortem »

  1. Encore faut-il bien les employer. Pas comme ce journaliste dans La Presse qui disait ce matin qu’on avait congédié le patron du SPVM ou de la SQ « manu militari » en pensant dire immédiatement ou sans autre forme de procès. 🙂

  2. J’ai lu que la forme « post-mortem » est utilisée dans un autre contexte en français. Pas comme nom, mais comme adjectif et comme adverbe : « (qui a lieu) après le décès de la personne » et « (qui a lieu) après l’abattage de l’animal » (Antidote); « qui a lieu après la mort » (Le Robert); locution adjectivale adverbiale dans le Dictionnaire de l’Académie française « Qui a lieu après la mort. L’autopsie est un acte médical post mortem. [droit.] Protection post mortem, qui garantit aux héritiers d’un auteur les droits d’exploitation de son œuvre ».

    1. Oui, le latin est très présent dans le discours en France. Et cet emploi adjectival de post mortem y est usuel. C’est le substantif post-mortem employé au Canada dans le sens de bilan ou d’analyse a posteriori qui est en cause ici. 🙂

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