Omicron

L’apparition d’un nouveau variant déclenche une nouvelle vague de panique. Cette pandémie, dont le gouvernement chinois cherche à cacher l’origine, semble se perpétuer.

Le variant en question, Omicron, est une curiosité linguistique. Le nom vient d’une lettre grecque, tout comme le variant Delta, d’ailleurs. Des loustics ont fait observer qu’on aurait pu choisir une autre lettre grecque, xi, ce qui aurait donné le variant Xi (Jinping). Or Xi Jinping est le nom du dirigeant de la République populaire de Chine…

Plus sérieusement, se pose la question de la prononciation de cette lettre. Nouvelle divergence entre le Canada et la France. De ce côté-ci de l’Atlantique, la syllabe finale est prononcée comme une nasale. Dans un autre article, je relatais que les francophones du Canada prononçaient Boston, Michigan et Wisconsin comme s’il s’agissait de mots français. Par exemple Boston, comme divination, Michigan comme origan et Wisconsin comme saint.

Le même réflexe s’impose quand on parle du nouveau variant; donc Omicron comme pompon. En écoutant les infos sur les chaînes françaises, on constate vite la différence. On prononce Omicron comme bonbonne.

Alors qui a raison?

Il est facile de trouver la réponse dans les dictionnaires en regardant la prononciation indiquée pour les lettres grecques. Par exemple, epsilon, prononcée epsilonne.

Par conséquent, force est de constater que la prononciation avec nasale est une nouvelle caractéristique du français au Canada. Ce n’est d’ailleurs pas la première divergence au sujet de la covid, ou plutôt du covid, diraient les Français. Un autre bel article vous attend sur la question du genre grammatical de cet acronyme.

Une réflexion sur « Omicron »

  1. Je me permets d’apporter des bémols.
    Sur les chaînes d’infos françaises, on entend la prononciation d’omicron avec voyelle nasalisée mais, je l’admets, beaucoup moins fréquemment. L’autre jour, Pascal Praud, vraisemblablement influencé par son interlocuteur, a utilisé les deux prononciations dans la même séquence.
    Par ailleurs, j’ai fait du grec au collège et mes enseignants ont toujours prononcé epsilonne et upsilonne, prononciations que donne d’ailleurs Usito. Aujourd’hui je me demande pourquoi nous n’appliquions pas la même règle à omicron.

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