Donner la chance au coureur, voilà une expression que l’on entend souvent au Québec. En clair, cela signifie « Donner sa chance à quelqu’un. »
Cette expression vient du baseball, ce sport nord-américain dérivant du cricket anglais. Lorsqu’un coureur atteint le but en même temps que la balle est relayée au joueur défensif protégeant ce même but, on déclare le coureur sauf. Si le relai devance le coureur et que celui-ci touche le but en retard – qui n’a rien à voir avec une base, mauvaise traduction franco-française – le coureur est alors retiré.
L’expression a été popularisée par l’ancien premier ministre du Québec, René Lévesque, qui, lors de l’élection historique du Parti québécois, en 1976, a déclaré que l’on devait donner sa chance au coureur, le coureur étant le nouveau gouvernement souverainiste, le premier de l’histoire du Québec.
Depuis lors, la « chance au coureur » fait florès. On l’entend dans divers contextes.
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Vous lirez avec intérêt mon article sur le baseball en français.