Élisabeth

La reine Élisabeth vient de nous quitter. Son nom nous est tellement familier que nous, les Canadiens, ne remarquons jamais la différence orthographique entre l’anglais et le français.

Les anglophones écrivent Elizabeth, tandis que les francophones écrivent Élisabeth; le nom de la souveraine est donc francisé. Cette transcription n’est pas inusitée puisque les noms des souverains anglais, comme ceux d’autres pays que la Grande-Bretagne, sont le plus souvent francisés.

À commencer par le célèbre Henri VIII et le père de la défunte souveraine, George VI, prononcé à la française, mais dépouillé de son S final. Curieux. Pourtant, son ancêtre Édouard VII voyait son nom bel et bien traduit dans notre langue, le E accentué en étant la preuve.

Hiatus? Peut-être.

La reine Élisabeth a eu quatre enfants : Charles, le nouveau roi, Anne, Andrew, et Edward, tous ces noms orthographiés à l’anglaise.

Le successeur de Charles III sera son fils le prince William. L’accroc à la francisation est ici évident. Le prénom William a de tout temps été traduit par Guillaume. Que l’on pense à Guillaume le Conquérant, traduction de William the Conqueror. Le dernier souverain à avoir porté ce prénom est Guillaume IV.

Lorsque le prince William montera sur le trône, il portera donc le nom de Guillaume V, William V en anglais. À moins bien sûr que la tradition ne soit brisée et que son nom de prince le suive sur le trône.

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