Depuis quelques semaines, la presse française nous assène le terme cluster. Il était impensable de parler de l’épidémie de coronavirus sans glisser un mot anglais, qui brille de mille feux chez nos cousins.
Cet anglicisme inutile peut facilement être traduit par foyer d’infection, comme on dit couramment au Canada. Il s’agit d’un groupe d’individus infectés.
Le blogue des correcteurs du journal Le Monde dénonce également l’anglicisme. Les correcteurs proposent le terme grappe qui désigne justement un groupe de personnes contaminées. Je n’ai toutefois pas trouvé cette définition dans le Petit Robert.
Le terme cluster n’est pas nouveau. Il existe en économie et en musique. Son emploi dans le monde médical est moins fréquent.
L’excuse que l’on entend souvent en France, c’est de dire que tel mot anglais n’a pas d’équivalent en français. Ce prétexte cache l’exaltation d’utiliser un nouvel anglicisme pour donner l’illusion que l’on parle anglais couramment.
À défaut d’avoir un seul mot qui rend parfaitement une idée de l’anglais, il est toujours possible de recourir à une expression, à une périphrase. En outre, il n’est pas certain que cluster soit parfaitement compris dans le contexte de la COVID-19. Alors mieux vaut s’exprimer en français.
Souhaitons qu’un jour on mette au point un vaccin contre l’anglomanie infantile.
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