Approche

Certains politiciens ont une approche très différente, selon qu’ils siègent dans l’opposition ou qu’ils sont ministres. Dans leur cas, la notion d’honneur aurait besoin d’être clairement définie.

Le mot approche ne dérange plus personne… ou je me trompe. Comme bien d’autres notions issues de l’anglais, il a trouvé sa niche dans notre langue.

Une approche, c’est « une manière d’aborder un sujet de connaissance quant au point de vue adopté et à la méthode utilisée », nous dit le Robert. Les autres ouvrages de langue opinent dans le même sens. Cette définition vient de l’anglais.

Synonymes 

Ceux qui voudront éviter cet anglicisme devenu invisible parleront d’une démarche, d’une optique ou encore d’un point de vue.

Ils n’ont pas la même approche de la question. Le syndicat et la partie patronale ont des approches différentes quant au télétravail.

Pour parler savant, leur cadre de référence, ou leurs références tout court ne sont pas les mêmes. Et pourquoi pas un angle d’attaque?

Vade retro anglicismus !

Cette phrase célèbre de Cicéron, reprise plus tard par Jésus, imprègne la pensée de bien des langagiers. Tout ce qui émane de l’anglais est délétère et il faut s’en tenir loin.

Ce n’est pas toujours vrai. Pensons à réaliser, bien ancré dans notre langue et qui, lui aussi, passe inaperçu. Vous n’aviez pas réalisé que c’était aussi un anglicisme? On l’emploie couramment au sens de se rendre compte.

« Cet emploi calqué sur l’anglais a été critiqué, mais il est maintenant passé dans l’usage. » C’est ce que nous dit Marie-Eva de Villers dans son Multidictionnaire de la langue française.

Morale de cette histoire, l’anglais vient parfois enrichir le français. Mais la vigilance s’impose quand même, car la langue française possède de nombreux outils pour éviter les anglicismes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *