Crèche

Au Québec, on envoie ses jeunes enfants dans une garderie alors qu’en France on les dépose à la crèche. Comme cela arrive souvent, l’ancienne colonie emploie des mots différents de ceux de la mère patrie.

Il faut dire que crèche a un sens bien précis en France : un établissement qui accueille les enfants de moins de trois ans dont les parents travaillent. Nos garderies accueillent aussi bien des bambins que des enfants plus âgés.

Pourtant, garderie existe depuis 1877. C’est un local où l’on garde des enfants en bas âge. La définition est donc plus générique. Mais le terme que je vois le plus souvent dans les écrits de l’Hexagone est crèche, à moins qu’un lecteur me corrige.

D’autres parleront de jardin d’enfants, une expression qui s’apparente à l’allemand Kindergarten. D’après le Robert, cet établissement prend soin des enfants d’âge préscolaire, après la crèche.

Ces dernières années sont apparus des centres de la petite enfance, endroit où l’on fait aussi garder ses enfants.

Les parents québécois qui désirent sortir en soirée font appel à une gardienne pour prendre soin de leurs enfants, moyennant rétribution. Logique, quand même, puisqu’une gardienne garde des enfants. L’anglicisme babysitter, utilisé en Europe,étonne beaucoup de ce côté-ci de l’Atlantique.

Pas toujours un jeu d’enfants, le français.

4 réflexions sur « Crèche »

  1. Les garderies existent ici aussi mais pour des enfants de 3 à 10 ans avant et après l’école. Pour les crèches il existe différents systèmes : micro-creches, lieux multi-accueils… Il existe aussi des Mam (maisons d’assistantes maternelles, désormais appelé-es aussi assistants parentaux)… On parlera d’ailleurs d' »accueil » de l’enfant et non pas de « garde » (un peu péjoratif pour les professionnels du secteur il me semble) . Une terminologie bien riche !

  2. En langue orale, les Français sont de loin supérieurs à nous. Ils ont plus de vocabulaire et leur syntaxe est meilleure. C’est bien ainsi, car la France est la locomotive de la francophonie mondiale. C’est notre phare, l’étalon. Les autres pays francophones ont leur couleur. C’est là un apport essentiel à la richesse de la francophonie. La seule chose qui me met en rogne concernant la France, c’est son anglolâtrie. Une lecture d’Alain Borer (De quel amour blessée) convaincra les plus sceptiques. On dirait que les termes comme «bébisittère» leur instillent le bonheur en bouche. Non seulement cette fascination pour l’anglais se maintient-elle, mais elle s’accroît. Le chocolat a collé au fond de la marmite. C’est indécrottable.

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