La rupture tonitruante entre le président états-unien et son ange de la mort, Elon Musk, met en évidence le terme bromance, largement utilisé dans les médias. Bien entendu, aucun effort de traduction, de ce côté-ci de l’Atlantique comme en Europe.
Il s’agit (d’un autre) mot-valise de l’anglais, issu de brother et de romance. Donc, une idylle entre frères, sans connotation sexuelle.
Le terme se voit dans d’autres sphères que la politique. Dans le merveilleux monde du tennis, on a évoqué une bromance entre Nick Kyrgios et Nolan Djokovic, lorsqu’ils se sont affrontés en finale de Winbledon. Les deux hommes se détestaient mais ont appris à se connaitre en s’affrontant pour le championnat.
Bromance n’est pas simple à traduire, car le français est moins friand de mots-valises que l’anglais. Les solutions suivantes sont néanmoins envisageables.
- Amitié virile
- Copinage
- Belle amitié
- Amitié fraternelle
- Complicité fraternelle
- Relation étroite
Malheureusement, notre paresse collective et la fascination envers l’anglais auront probablement le dessus sur toutes les suggestions, si créatives soient-elles.
En un seul mot, on pourrait envisager de parler d’adelphie, mot grec ayant précisément cette signification. Les États-Uniens connaissent parfaitement cela puisqu’une de leurs plus emblématiques villes se nomme… Philadelphie. En plus de connotations religieuses et antiques, le mot est même fourni, pour le même prix, avec un concept moderne revendiqué par des gens de tous les sexes et que ces deux-là adorent, l’idéal d’adelphité.