Au Canada, les calques de l’anglais trouvent facilement à se loger.
L’expression unités de logement apparait souvent dans les textes journalistiques en cette période de pénurie. Elle a toutes les apparences de la normalité, tant et aussi longtemps qu’on ne se demande pas ce qu’est un logement en réalité.
Il s’agit de la partie d’une maison ou d’un immeuble où l’on habite.
(Moment de silence.)
La phrase suivante devient subitement absurde :
Cet immeuble de la rue Laurier compte 35 unités de logement.
Ce qui signifie que l’immeuble en question offre 35 appartements, chacun d’entre eux étant un logement. On voit donc que le mot unité devient superflu. Les propriétaires d’immeubles locatifs louent des appartements; les coopératives, qu’on appelle condos au Canada, sont des appartements, des logements, mais pas des unités.
Si vous louez le sous-sol de votre maison, vous mettez un logement sur le marché. Allez-vous faire publier une annonce libellée comme suit : « Unité de logement à louer »? Évidemment non, vous direz « Sous-sol à louer ».
De la même manière, les tours d’habitation qui poussent comme des champignons dans les grandes villes offrent, à ceux qui peuvent se le permettre, des logements. D’ailleurs, on indiquera sur les murs « Logements à louer ». Tout le monde comprend.
En conclusion, le mot unité dans ce contexte est non seulement inutile, mais aussi un anglicisme.
Logis
Ce mot est souvent employé comme synonyme de logement. Ce n’est pas une faute. Toutefois, les Européens voient logis comme un mot plus littéraire. Ce n’est pas le cas ici.
Le glissement s’est produit lorsque les constructeurs et propriétaires d’immeubles à vocation locative ont calqués leur offre sur les « condos » : de « unités de condos » c’est passé à « unités de logements ».
En passant, le mot condo est totalement inaproprié au Québec, puisque le terme condominium s’applique seulement dans le « ROC », car ici c’est le code xivil qui s’applique et ce concept s’appelle copropriété. On doit donc dire : appartement en copropriété, et non : unité de condo.
On est locataire ou propriétaire d’un appartement .
J’ai déjà tenté de sensibiliser la « protection du consommateur » au fait que c’est très trompeur d’annoncer des logements à louer comme étant des condos locatifs. D’ailleurs ce mot locatif est-il un néologisme ?
On m’a répondu que c’était pas LEUR problème…
Maintenant le québécois moyen ne fait plus la différence entre un logement et un condo, à part le fait qu’on peut l’acheter ou le louer…
Ellen, vous devriez vous relire et vous corriger avant d’appuyer sur « Envoyer ». En vous lisant, on se penserait dans un « réseau social »…
Bonsoir
Ce ne seraient pas des copropriétés, plutôt que des coopératives, vos « condos »?