L’inflation qui grimpe de deux pour cent «sur une base annuelle ». Tel attaquant du Canadien qui joue «sur une base régulière». Embaucher une personne «sur une base permanente». Glanée sur Internet, cette horreur : «dormir sur une base de demi-pension». Il y aurait plusieurs façons de décrire ce phénomène : ignorance du génie de la langue française; manque flagrant de style; copie servile de la phraséologie de l’anglais; enflure stylistique pour se donner de l’importance. Vous savez, quand tout devient une problématique?
Je vous laisse le soin de choisir votre explication, mais ce qui est certain, c’est que cette tournure est à la fois hideuse et encombrante.
Connaissez-vous les adverbes? Certains disent qu’il ne faut pas en parsemer son discours, mais, avouons-le, ils ont leur utilité. Quand l’adverbe n’est pas de mise, on étoffe, tout simplement.
L’inflation qui grimpe de deux pour cent par année. Tel attaquant du Canadien qui joue régulièrement. Embaucher une personne de façon permanente. Dormir à telle auberge en payant une demi-pension.
Comme on le voit, parler français est souvent plus simple qu’on ne le croit.
Merci pour ces mises au point.
En voici plusieurs autres qui vous irritent probablement autant que moi :
« du côté de Los Angeles » au lieu de « à Los Angeles » ;
« ce n’est pas encore dans les cartons » au lieu de « nous n’en sommes pas encore là » ;
« à travers la planète » au lieu de « partout dans le monde » ;
« c’est pas évident » au lieu de « ce n’est pas facile » (même quand c’est évident) ;
« dans son véhicule » et pourquoi pas « dans son automobile, dans son camion, sur sa bicyclette, etc… »