Hier, j’attendais mon vol vers Ottawa à l’aéroport de Québec, une ville très francophone. Néanmoins, les anglicismes se bousculaient dans les annonces au public. La plus agaçante : «Bonjour, mon nom est XYZ.» Tout ce qu’il y a de plus français… du moins en apparence. Calque de l’anglais My name is à mon humble avis.
Dans notre langue, on dit plutôt Je m’appelle, je me nomme, je suis, etc.
Toutefois, la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française accepte cette tournure en faisant valoir qu’elle est utilisée depuis le XIXe siècle. Dans un article paru en 2010 dans l’Actualité langagière, Frédelin Leroux indique que l’expression a ses lettres de noblesse… Elle me paraît néanmoins douteuse, mais, qui sait, peut-être est-ce l’anglais qui s’est inspiré du français?
Autre anglicisme qui retentissait dans les quatre coins de l’aéroport : Embarquement à la barrière 27. Fidèle transcription du terme Gate. De fait, il n’y a aucune barrière. Les passagers franchissent une porte après avoir montré la carte d’embarquement au préposé.
Dernier détail, Air Canada poursuit ses efforts incessants pour défendre le bilinguisme en envoyant aux passagers d’un vol Québec-Ottawa un courriel uniquement en anglais. Thank you, guys, ne lâchez pas.