Milléniaux

On parle de plus en plus des milléniaux, ces membres de la génération Y. Ce mot, inspiré de l’anglais millenials, s’incruste de plus en plus dans l’usage, bien que la concurrence demeure vive avec millénariaux.

L’Office québécois de la langue française a même suggéré millénarial… Chose certaine, elle déconseille milléniaux pour les raisons suivantes :

L’emprunt intégral adapté millénial ne s’intègre pas au système linguistique du français, puisqu’il est mal formé. En effet, millénial dérive de millénium, qui n’a pas en français le sens général de « période de mille ans », comme c’est le cas en anglais.

L’usage observé dans les médias canadiens et français semble se moquer de cette restriction et emboite joyeusement le pas à l’anglais… comme d’habitude. Il faut reconnaître que l’expression a l’avantage d’être limpide, facile à mémoriser et surtout de se dire facilement en français. En tout cas mieux que les millenials qu’on voit encore dans certains médias français.

Le problème, maintenant, c’est de définir ces fameux milléniaux.

Le Grand Dictionnaire terminologique, qui parle aussi des Y, les définit comme les personnes étant nées entre 1982 et 2005. L’éventail est large, comme on le voit. Mais les définitions varient. Selon Termium : il pourrait s’agir des rejetons de 1980 à 1990, tandis que les Américains parlent de ceux nés entre 1981 et 1997…

Bref, une certaine confusion s’installe.

Les personnes qui voudront fuir à tout prix milléniaux pourront toujours parler des enfants du millénaire. Mais il y a fort à parier que cette tournure fera long feu.L’Office québécois de la langue française, quant à lui, propose des appellations assez longues, comme personne de la génération Y, personne de la génération millénaire, personne de la génération du millénaire.

Tout cela pour dire que milléniaux a un bel avenir devant lui.

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