Gaza vit un enfer ces jours-ci, un enfer qui fait la une des journaux.
Quelques rappels linguistiques.
Le territoire de Gaza s’appelle la bande de Gaza. Le plus souvent, on dira Gaza tout court; il n’y a pas d’article, tout comme pour Bahreïn. Le toponyme est de genre masculin : Gaza est bombardé quotidiennement. Bien entendu, si on parle de la bande de Gaza, l’accord se fera au féminin.
Gaza est un territoire situé en bordure de la Méditerranée. Sa capitale s’appelle Gaza elle aussi. Pour éviter la confusion, on dira Gaza-Ville, et non Gaza City comme le font certains journalistes. Gaza City est une INVENTION; la ville ne s’appelle pas ainsi en arabe.
Malheureusement, on répète les mêmes erreurs que jadis, quand on appelait la capitale guatémaltèque Guatemala City, alors que le nom espagnol de la ville est Guatemala Ciudad. Il y a des limites à tout nommer en anglais.
Le genre grammatical des villes est flottant. Certains emploient le masculin, d’autres le féminin. Le genre devient évident lorsqu’on utilise l’article : Le Caire et La Nouvelle-Orléans.
Personnellement, je préfère le féminin, car le substantif ville est féminin. Mais ce n’est qu’un choix personnel, et non une règle.
Tout à fait d’accord sur la question du genre des villes. À de rares exceptions près, je les considère toujours instinctivement comme du genre féminin, et, n’en déplaise à certains, je leur généralement attribue ce genre en pratique, sauf dans des expressions comme le Grand Toronto, le Grand Montréal ou le Grand Paris (le féminin sonnerait étrange).
Jamais entendu le Grand Paris! Au Canada, il pourrait s’agir de l’influence de l’anglais : greater, comme Greater Toronto.
Bonjour Françoise,
Le Grand Paris est LE projet qui occupe actuellement l’esprit des édiles parisiens. Vous en saurez plus ici (et ailleurs) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Paris