Les anglophones nord-américains font souvent référence au sport lorsqu’ils s’expriment. Notamment quand ils disent qu’un évènement est un game changer. Dans le cas présent, le plus anglomaniaque des rédacteurs ou traducteurs ne peut vraiment pas calquer l’anglais sans se couvrir de ridicule : changeur de jeu. À moins d’être dans le champ gauche…
Si on reste dans le domaine des sports, on pourrait dire que le circuit de Guerrero a changé le cours de la partie. Appliquer cette métaphore dans un autre contexte est quelque peu forcé. « Les mesures de sécurité renforcées pour les députés ont changé la partie. » Voilà qui est très artificiel. Balle fausse.
Il serait plus naturel de dire qu’attribuer des gardes du corps aux députés est un tournant; cela change les choses (du tout au tout). Voilà qui change les règles du jeu. Il s’agirait ici d’un changement majeur/clé qui donnera un second souffle à la sécurité des élus.
Changer la façon de faire est parfois nécessaire. Au Québec, l’adoption de la Charte de la langue française a changé la donne; un grand évènement qui a transformé le paysage linguistique de notre nation.
Les rédacteurs soucieux ne veulent pas botter en touche. Carton jaune pour game changer et ses dérivés douteux. Tenter le plus souvent de s’affranchir de la logique de l’anglais nous évite d’être mis hors-jeu.
Joliment dit!
Merci du commentaire.
D’accord avec madame Larue.
Veuillez m’excuser! Madame Larrue!
Excellent article!