Follower

« Malheur à l’homme qui a des disciples. » disait Nietzsche.

Vous êtes sûrement tous dans les médias sociaux. Des centaines, voire des milliers de personnes vous suivent, ce que certains francophones, hélas trop nombreux, appellent des followers.

Par exemple, Taylor Swift a quelque 95 millions de followers sur cet égout public qu’est en train de devenir X, anciennement Twitter. Yannick Nézet-Séguin en compte presque 28 mille.

Au Canada, le terme followers a été traduit par abonnés. Bien sûr, ce n’est pas très excitant, ça fait moins techno que de dire « fallo-ouère », mais le sens est là. On s’abonne à un journal, à une série de concerts, etc. Alors pourquoi ne pas s’abonner aux tweets d’une personne qui nous intéresse?

Des variantes, d’un intérêt inégal, il faut le dire, sont concevables.

On pourrait parler des personnes inscrites à un compte. Une vedette comme celle mentionnée ci-dessus pourrait avoir des admirateurs, des fidèles, des disciples.

Qu’en pensez-vous?

4 réflexions sur « Follower »

  1. En France, le terme que j’ai vu et entendu le plus souvent chez les non-anglomaniâtres est celui d’abonné. Il me semble le plus simple et le plus précis, les autres mots étant trop généraux.
    Pour une fois, nul besoin de chercher « midi at noon » et de faire des contorsions lexicales…

  2. Les termes « un abonné, une abonnée » me conviennent parfaitement. « Follower » ne fait pas partie de mon vocabulaire.

    Selon le contexte et l’usage récurrent des internautes francophones (occurrences sur les moteurs de recherche), on rencontre également les termes suivants : un affilié, une affiliée / un adepte, une adepte / un adhérent, une adhérente / un sympathisant, une sympathisante / un fidèle suiveur, une fidèle suiveuse / un admirateur, une admiratrice / un disciple (au féminin, rare : une disciple) / un aficionado, une aficionada.

    Et la perle rare, suggérée par l’Académie française en 2020, qui se voulait être à l’origine littéraire, mais qui est maintenant utilisée par plaisanterie : un acolyte des illustres. Une tournure vraiment hors sol, en décalage avec le langage vernaculaire, qui a eu à l’époque le mérite d’amuser la galerie ! Il m’arrive de l’utiliser dans un contexte humoristique.

    Lien : https://www.academie-francaise.fr/followers

    Exemples :
    ~ Je ne connaissais pas ce site, mais il vient de gagner un acolyte des illustres.
    ~ Tu ne devrais pas dire « twitter » mais « gazouiller », mon cher acolyte des illustres !
    ~ Tous les influenceurs, dont je suis l’acolyte des illustres, ont très tôt pris position.
    ~ Bonjour, toi, acolyte des illustres !
    ~ OK, mes acolytes des illustres, j’ai envie de vous expliquer pourquoi ce week-end, je vais, comme tous les week-ends, culpabiliser en regardant un match de catch.
    ~ Il n’est jamais aussi à l’aise que dans son bureau personnel, antre de créativité d’où il exerce son influence sur des dizaines d’acolytes des illustres.
    ~ Voici le petit bêtisier linguistique de l’année écoulée, où les acolytes des illustres traquent les anglicismes polluants de l’ère du covid.

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