Dans un article paru dans Le Devoir, on parle de l’opprobre qui a frappé le réalisateur Claude Jutras lorsqu’on a appris après son décès qu’il avait eu des penchants pédophiles. Dans l’article, l’auteur emploie le mot honni canceller, mais le met entre guillemets.
Comme je l’indiquais dans un billet précédent, canceller vient du latin et existe dans plusieurs langues latines et en anglais aussi. Le terme continue d’être utilisé au Québec dans le sens d’annuler.
L’un des effets de l’idéologie du wokisme (voir mon texte à ce sujet) est ce qu’on appelle en anglais la cancel culture, expression plus ou moins bien traduite par culture de l’annulation. On pourrait dire culture du bannissement.
J’ai toujours trouvé absurde que le français ait rejeté canceller. Il y aurait lieu de le réhabiliter dans le contexte précis des personnes exclues d’un groupe, congédiées à cause de leurs idées, qui vont à l’encontre du discours idéologique en vogue.
La cancellation décrirait la situation de personnes qu’on veut à tout prix empêcher de parler, notamment en refusant de discuter de leurs idées et en lançant des accusations sans preuve pour les faire taire.
Ces deux mots seraient donc bien nichés et très utiles dans le débat actuel.
Parlez-en à l’autrice de Harry Potter, J.K. Rowling, Elle dénonce l’idéologie des genres depuis des années. Des militants ont tenté de la faire taire, bref de la canceller, et, devant leur échec, ils viennent de révéler l’adresse de ses enfants, qui n’ont rien à voir avec ce débat. Ce qu’on appelle doxer quelqu’un.
Malheureusement, canceller a un bel avenir devant lui.
Ola! Je suis surprise d’apprendre cela et je vous en sais gré. J’ai tjr honni ce terme de ´canceller’ et bien que j’aie confiance en vous, j’hésiterais à l’utiliser. Le terme ´bannir’ sera compris par la plupart des gens. En fait, est-il accepté en français?
Oui il est accepté. Merci de votre confiance et continuez de me lire.