On évoque avec horreur le souvenir des attentats du 11 Septembre. Désormais, on parlera au Canada de l’attentat du 22 Octobre. Si on ajoute l’année, cela devient l’attentat du 22 octobre 2014.
Certains médias parlent encore de fusillade, alors qu’il s’agit bel et bien d’un acte motivé par une idéologie spécifique. Rien à voir avec le braquage d’une banque. Un forcené qui pénètre dans un parlement dans le but d’assassiner des gens commet un attentat, que certains qualifieront de terroriste.
Sur le plan linguistique, il importe d’écrire ces expressions correctement, c’est-à-dire en employant la majuscule. Celle-ci désigne un événement clé dans l’histoire. Ne pas l’employer banalise la date et en rabaisse l’importance.
Comparons : les événements du 11 septembre et les événements du 11 Septembre. Lequel retient davantage l’attention?
Les règles quant à l’utilisation ou non du trait d’union dans les dates historiques ne sont pas claires. On voit toutes sortes de graphies. Cependant, l’Office québécois de la langue française préconise l’absence de trait d’union.
D’autres événements historiques comportant un élément de date voient leur nom écrit avec la majuscule. Par exemple, la Crise d’Octobre, la Monarchie de Juillet en France, la Révolution d’Octobre en Russie.
Il ne serait pas un peu tôt pour juger de l’importance historique de cet événement?
Oui, André, triste réalité!
Avant de s’inquiéter de savoir si on doit mettre une majuscule ou une minuscule, peut-être devrions-nous nous demander si la fusillade qui s’est produite le 22 octobre peut être comparé au 11 septembre.
Sur le plan politique et sur l’ampleur, surement pas. Seul le temps nous dira son importance historique. Attention aux réactions à chaud…