Un vendeur soucieux de votre bien-être vous propose de choisir telle option dans votre police d’assurance. Vous achetez cette idée que vous aurez la paix de l’esprit en étant protégé contre les chutes d’astéroïde.
Par contre, vous n’achetez pas l’argument voulant qu’un chef de gouvernement maladivement contrôlant ne savait pas ce qui se passait autour de lui.
Votre patron vous harcèle pour que vous remettiez votre projet trois jours avant le délai prévu. Vous tentez d’acheter du temps en objectant la difficulté du projet en question.
Toutes ces formulations sont courantes; pourtant elles sont la transposition d’une syntaxe anglicisée.
Avec votre assureur, vous pouvez adopter son idée, l’accepter.
Mais vous ne vous rendez pas à l’argument de ceux qui défendent un premier ministre contrôlant mais naïf.
Et, bien entendu, vous cherchez à gagner du temps auprès de votre patron exigeant.
En français, le verbe acheter s’emploie surtout pour des choses concrètes : acheter une maison.
Mais il faut se méfier des calques de l’anglais. Comme toujours.