À l’effet que

La Presse : « Les commentaires du maire Jean Tremblay à leffet que le député péquiste Sylvain Gaudreault aurait eu de meilleures chances de se tirer de… » .

Le Devoir : « Peu de temps après, des informations ont circulé à leffet que Mme Normandeau aurait eu des échanges avec le Parti conservateur. »

La locution à l’effet que fait tellement partie de notre parler quotidien qu’elle en devient transparente. Elle s’immisce même dans le monde de la justice, comme en témoigne ce bel exemple du français atroce de certains magistrats :

« Un procureur des poursuites pénales :«  M. X a présenté ses excuses au corps policier et il rencontrait les éléments prévus par la jurisprudence à l’effet que c’était dans son intérêt véritable d’obtenir une telle mesure et que cette mesure-là n’allait pas à l’encontre de l’intérêt de la société. »

Ouf! C’est tellement mauvais qu’il faudrait recomposer la phrase.

À l’effet que est un calque de l’anglais to the effect that, qui signifie selon lequel.

Voici quelques exemples où l’on peut remplacer à l’effet que :

 

Les rumeurs (à l’effet que) selon lesquelles des élections seraient déclenchées au printemps sont plausibles.

La nouvelle (à l’effet que) voulant qu’il soit échangé aux Maple Leafs a causé (toute une commotion) tout un choc.          

Soulignons que la locution à l’effet de est correcte dans un contexte juridique, lorsqu’elle signifie « dans le but de », « dans l’intention de ».

 

3 réflexions sur « À l’effet que »

  1. Navré de vous contredire, André, mais c’est « à l’effet de » qui est correcte. « À l’effet que » ne l’est jamais, même en contexte juridique. La tournure « à cet effet » est également correcte.

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